Bien sûr Ouest-France
ne fait pas mystère de sa fidélité aux valeurs chrétiennes.
Mais François-Régis Hutin a rappelé qu'il "n'est pas
un journal catholique" et "qu'il ne prend pas ses consignes auprès
de l'Eglise". Pas plus qu'il n'est inféodé à une ligne
politique. "Ni à gauche, ni à droite, nous sommes au centre
des préoccupations
de l'homme" a-t-il souligné.
Commentaire de
Joe Krapov : "le centre des préoccupations de l'homme, c'est le
lundi matin, quand chaque Rennais(e) y compris moi-même se rue sur
le supplément "Sports" pour savoir si le Stade rennais a encore
perdu la veille !"
D'accord pour améliorer la prestation cinématographique sur l'agglomération, Dominique Boullier a néanmoins estimé que les deux multiplexes annoncés vont "encourager le productivisme culturel, la concentration et l'absence de diversité. Après la malbouffe liée à une agriculture productiviste, voici la cuculture et un nouveau zonage. Il y avait les zones industrielles, artisanales. Il y aura les zones culturelles. Les multiplexes vont créer des no man's lands aux portes de Rennes, aux bords des quatre voies. Qui va gagner ? Le tout voiture. Qui va trinquer ? La ceinture verte, les cinémas des communes environnantes et du centre ville rennais."
Commentaire de Joe Krapov : "Il faut bien qu'il y ait une cuculture puisqu'il y a des conconsommateurs !"
Un problème dont, selon l'élu, la municipalité n'a pas encore pris la mesure. "Nous vous demandons de faire accélérer le balayage et le ramassage des feuilles" a poursuivi M. Cressard.
Commentaire de
Joe Krapov : "On comprend d'autant moins l'incurie de la majorité
qu'un autre élu d'opposition, M. Jacques Prévert, avait déjà
averti M. Emond Hervé de ce problème par le passé.
"Les feuilles
mortes se ramassent à la pelle, avait-il déclaré au
conseil municipal du 30 octobre 1947, les souvenirs et les regrets aussi".
Janine Derennes, une lectrice rennaise ne cache pas sa colère : elle s'indigne dans Rennes-forum du contenu de certaines affiches placardées en ce moment dans les rues (Ca l'affiche mal, extrait de Ouest-France du 17 août 2000).
Après l'affiche de "La route du rock" vaguement inspirée de la Bretagne mais avec une couleur et une posture agressive plus apparentée au minitel rose qu'au rock, nous avons le droit, hélas, sur les vitrines d'ADSHEL à la confusion du hérisson avec une éponge, déjà projetée à la télévision, mais là avec du texte qui tient plus de la pornographie que de la publicité, à croire que la plupart des publicistes sont des obsédés, ce dont je n'ai jamais douté ! Or les abris-bus sont fréquentés par des enfants, malheureusement aussi par des êtres faibles. Quel impact peut-il avoir sur certains ? Mais le fric avant tout, n'est-ce pas !
Brûlons les forêts pour pouvoir vendre de l'alcool, du sexe, de la bouffe peut-être transgénique ! Et les gogos d'applaudir, d'accepter la pollution de nos rues et de nos paysages.
Joe Krapov a entrepris
de lui remonter le moral dans un texte intitulé
"La vie des hérissons est parfois difficile"
Pendant que nos élus ont chaussé leurs tongs ou rêvassent les doigts de pieds en éventail, nous les pauvres Rennaises, vestales des temples de l'histoire, du savoir et de l'administration quasiment désertés, nous parcourons la cité les yeux rivés au sol pour éviter les cailloux, les embûches des chantiers, les éclats de verre insidieusement coincés entre les pavés séculaires, les productions canines qu'aucun balai municipal remisé ne viendra ôter.
C'est ainsi que regardant une vitrine sans la lécher pour autant mon talon fut happé entre deux dalles, rue Châteaurenault et j'eus bien du mal à rester debout. Une commerçante m'affirma qu'elle usait beaucoup de chaussures. Ces jours-là la voirie refaisait beaucoup de chaussées. La prime aux véhicules !
Tout de même, si les élus marchaient une heure avec des talons hauts dans certaines rues et sur certains trottoirs, ils capituleraient vite !
A noter que c'est dangereux. Un chauffeur de bus me disait s'être fait une entorse près du café de la Paix où le trottoir, là, est lamentable !
Et puis ces rails de tramway que les agents des Monuments historiques s'entêtent à garder ne sont ni utiles ni esthétiques mais dangereux pour les invalides et les cyclistes !
Merci, madame Derennes ! Nous avons bien ri à imaginer les élus en tongs ou en talons aiguille. Et pourquoi pas d'ailleurs une campagne municipale menée par des drag-queens en 2001 ?
Monsieur de Blossac,
fonctionnaire zélé à la DRAC de Rennes : s'est distingué
du lot le jour de la Fête de la Musique. Nous a permis de pondre
une "Lettre à Catherine Tasca" dont nous
ne sommes pas peu fiers !
"Alors qu'elle se trouvait au Moulin d'Apigné, sur une berge de la Vilaine, pour des travaux de rénovation, la péniche "Marguerite" a été la proie des flammes hier matin. Les pompiers ont mis quatre heures pour éteindre l'incendie a priori accidentel."
Commentaire de
Joe Krapov : A Rennes même les péniches prennent feu !
François Lesné a écrit à Rennes forum (Fête de la jeunesse : et les fanfares ? extrait de Ouest-France du 28 juin 2000) :
"Ayant dans les années 30 participé
à la Fête de la jeunesse, je n'ai jamais vu un défilé
sans fanfare ; à cette époque il y avait entre autres l'Harmonie
municipale, la musique du 41e régiment d'infanterie et bien d'autres
venant de la région et le tout, pour la réussite de cette
fête, sous les ordres du commandant Bougouin. Et il fallait avec
lui être discipliné, marcher au pas et en silence, ce qui
est loin d'être le cas depuis plusieurs années où les
instituteurs et institutrices encadrant leurs élèves sont
incapables de montrer l'exemple. Quant aux mouvements d'ensemble, au stade
vélodrome, c'est toujours une réussite et nous pouvons tirer
notre chapeau aux moniteurs et monitrices. Malheureusement, un défilé
sans musique cela ne ressemble à rien d'où la fin des haricots
et peut-être aussi la suppression à l'allure où cela
va de cette belle fête dont quatre mille enfants sont les acteurs,
ce qui serait regrettable."
Un groupe de parents d'élèves d'écoles primaires de Rennes, émus du nombre d'heures passées par les enfants en activités culturelles, a écrit à Rennes Forum ("Les collégiens à l'opéra. Et en classe ?"extrait de Ouest-France du 29 juin 2000)
"En cours d'année scolaire 1999-2000, environ une trentaine d'heures d'éducation musicale ont été ajoutées au programme. Toutes ces heures ont été effectuées au détriment du français, des maths, des cours de SVT, d'histoire géo et du sport. Nous avons établi un emploi du temps en début d'année, cet emploi du temps n'a pas été respecté. Comment rattraper les matières qui ont été supprimées au profit de l'éducation musicale ? Aucune proposition de rattrapage n'a été mise en place à ce jour. A toutes ces heures, nous pouvons ajouter un minimum de soixante heures de cours en moins pour des absences non remplacées, ceci dans plusieurs classes des collèges d'enseignement public.
Enseignants malades non remplacés ! mais nous devons aussi souligner les enseignants mobilisés pour accompagner les classes en sortie, ce qui supprime des cours dans les classes restantes. Ne pourrait-on pas embaucher du personnel qualifié qui serait chargé d'accompagner dans les voyages ? ne pourrait-on pas embaucher des remplaçants ?
Lorsque les affaires iront mal dans notre monde les enfants devenus grands se mettront à chanter, ce qui les empêchera de trop penser ; ainsi, à travers le chant, les gens deviendront sourds, muets et aveugles, deviendront de véritables pantins très faciles à manipuler. Marche et tais-toi ! Ne pas parler trop, mais chante ! Avec : mon chat, mon chien, mon tigre, mes amis, mes parents, mon panda, ma crevette, ma baleine, etc. Nos enfants auront toutes les qualités requises pour se faire embaucher dans un zoo, là où ils parviendront peut-être à comprendre le langage des animaux.
Nous pensons que l'on empêche, par
l'allègement des programmes, la dévalorisation du brevet
des collèges organisé en contrôle continu, l'école
déjoue son rôle d'instruction des enfants, elle devient une
garderie [sic]. N'arrive-t-on pas à l'école deux vitesses
? Une vitesse gratuite : formule garderie ; et une vitesse payante : formule
instruction. Ce courrier invite les parents d'élèves à
réfléchir sur ce sujet et à faire connaître
leur point de vue."
Mme Michel, qui habite Cours de Bilbao, pense que de trop nombreux arbres ont été plantés dans certains quartiers et qu'ils gâchent la vie des riverains. Elle l'a écrit à Rennes Forum : (Le Sud de Rennes souffre d'un déficit de Soleil, Ouest-France, 29 juin 2000)
"Vu du ciel, Le Blosne apparaît comme un dense assemblage d'immeubles. Vu du sol certains îlots s'apparentent plutôt à des forêts.
Enfouies derrière d'imposants rideaux d'arbres, des familles jusqu'à présent silencieuses et résignées vivent dans des appartements qui deviennent au fil des ans plus sombres, plus humides et plus froids. Une écoute plus attentive aurait sans doute permis d'éviter les solutions extrêmes comme celles demandées maintenant : l'abattage des arbres qui, plantés en trop grand nombre et trop près des façades il y a près de trente ans, ont fini par étouffer les immeubles et leurs occupants.
Personne ne souhaite voir disparaître des arbres mais il devient impératif de respecter le ciel et de profiter du soleil. En citoyens attentifs, ils ont été comme les autres sensibles à l'abattage des arbres en centre-ville pour créer des parkings (les marronniers de la place Hoche étaient bien agréables) mais ils ont raisonnablement admis que la ville manquait de stationnement et que les commerçants du centre avaient besoin de clients.
Le centre minéral et le Blosne poumon de la ville ? Raisonnement théoriquement justifié mais qu'il convient de moduler en respectant le souhait légitime des riverains que les nuisances subies ne deviennent pas intolérables.
Les responsables des jardins de la ville
ont montré qu'ils étaient attentifs aux plaintes qui leur
étaient adressées. Il convient maintenant de réunir
toutes les énergies, syndics et responsables des cages d'escaliers,
riverains et décideurs de la ville, afin que tous ensemble, et sans
crispation inutile, soient proposées et acceptées démocratiquement
des solutions qui soulageront ceux qui espèrent une amélioration
de leur qualité de vie et rassureront ceux qui sont réticents
ou inquiets [sic]. De la coopération, de la solidarité et
de la compréhension mutuelle naîtra la lumière !"
"Les villes qui gagnent le jour sont les villes qui sortent la nuit !"
Un adage à
afficher sur les façades de tous les bistrots de la rue Saint-Michel
!
Yvon Etienne, chanteur : Sur un de ses anciens disques que j'ai trouvé à Rennes Musique, il déclare :
"Je n'ai rien contre les relations sexuelles
avant le mariage, à condition qu'elles ne retardent pas la cérémonie
!"