Il n'y a pas de connotation "redede" dans ce Anne-Aymone là. Sa sœur s'appelle Iris, son frère s'appelle Narcisse. Leurs parents sont fleuristes. Ils ont tenu un temps le magasin "Les Lilas" près du pont Saint-Hélier. C'est là qu'elle a grandi. Maintenant elle habite au Blosne. Tous les ans elle descend, ce samedi de mars où a lieu le carnaval, aider sa copine Jacynthe qui s'occupe du centre de loisirs. |
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Sous le soleil, elle donne la main aux enfants. Ils tournent au son des
accordéons de la Bouëze. C'est un peu elle qui est le centre
de la ronde. Cela tient sans doute à son déguisement de "Compagnon
de la Chélidoine".
Brusquement la ronde des enfants autour d'elle est elle-même entourée d'une autre ronde de bambins en costumes très nocturnes, très noirs, avec des masques en croissant de lune menés par une sorcière habillée d'un costume violet qui contraste avec le jaune solaire que porte Anne-Aymone. |
Oui.
La sarabande des petites sorcières se mêle à celle des enfants-clowns. Maintenant la reine de la nuit, casque mauve, toque pointue, fait face à l'astre du jour. Et Anne-Aymone éprouve un choc.
- Violette !
Elles ont fait toute leur scolarité ensemble jusqu'à la sixième. Elles étaient inséparables. Après les Dubalai ont déménagé et les deux gamines se sont perdues de vue.
Et voilà qu'aujourd'hui…
- Anne-Aymone ! Ce n'est pas
possible ! Je rêve ! Que le monde est petit !
- Violette, tu habites de nouveau
à Rennes ?
- Oui. J'y suis revenue. Rennes…
Rennes, c'est vachement bien !
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