Nous avons pour emblême un coq si fier, si bête, 
Si fanfaron, si lourd et si crétin parfois, 
Si vaniteux toujours que j'ai honte, ma foi, 
A l'étranger, de voir des Français en goguette. 

Ils avancent en horde avec le port de tête, 
La moustache en bataille et l'air "bœufs" des Gaulois : 
On est sûr de les reconnaître à chaque fois 
A leur air supérieur de grognards en conquête. 

Quand ils renvoient, goujats, le vin qu'on leur propose, 
Quand ils prennent, dans Bruges une immodeste pose 
Devant les monuments pour s'immortaliser, 

Quand ils braillent, paillards, dans les rues de Venise, 
On regrette qu'ils n'aient pas pensé à poser 
Un peu de discrétion au fond de leur valise.