Quelques lions de pierre et quelques chats dormants,
Le marché aux poissons, les marchands de dentelles
Font penser que Venise et Bruges, immortelles,
Sont cousines issues d'un même flamboiement.

Nous nous perdons en elles, en long cheminements,
Empruntant les canaux ou suivant les venelles,
Toujours soucieux, devant leurs beautés éternelles,
De nous confondre en joie et en remerciements.

Comment ne pas aimer à Bruges les fenêtres,
les rues entrecroisées ornées de kilomètres
De dentelle aux rideaux et cuivres qui rutilent ?

Comment ne pas aimer ces potiches chinoises,
Ces fleurs, ces ornements d'apparence futile
Qui constituent pourtant "les délices brugeoises" ?