Convient-il
de chanter à qui veut bien entendre
Les charmes du terroir
où l'on a vu le jour ?
Et peut-on élargir
le champ de cet amour
Des collines d'Artois
à la plaine de Flandre ?
Pour moi qui ai vécu
ici mon âge tendre,
Je le fais volontiers,
prestement, sans détours :
Les merveilles de
Bruges et ses nombreux atours Réveillent trop d'images enfouies
sous la cendre
De mon présent.
J'ai trop aimé à retrouver
Les maisons alignées
le long des rues pavées,
Les moulins, les
canaux, la saveur de la bière ;
Et je veux bien passer,
"étant né quelque part"
Pour l'imbécile
heureux : j'aime trop la lumière,
Les contrastes et
le goût de mon point de départ. |
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