- Salut
Camille !
- Salut, Jean-Emile ! Comment vas-tu ? Qu'est-ce que tu nous as encore amené ? Des collages ? - Ah non ! Je vous ai tout donné. Enfin presque. J'ai tout donné à Jacques-Henri, sauf les Caravage. Non, ça c'est autre chose. C'est… C'est la vente de demain. - Ah oui ? Y'a des choses intéressantes ? - Drôles, surtout. C'est un endroit formidable, l'hôtel des ventes. - J'aimerais bien y aller plus souvent mais moi j'ai mon bistrot à tenir. Je me contente de regarder les illustrations affichées sur les vitres, quand je passe devant le dimanche et qu'il y en a. - Ben tu vois, là, t'as même pas à te déplacer. Je l'ai acheté, le catalogue. Je l'avais vu la semaine dernière et aujourd'hui je suis rentré. C'est là que j'ai eu mon premier gag. Le catalogue était debout sur le comptoir. Il n'y en avait qu'un exemplaire bien fixé avec un élastique sur un support. J'étais en train de regarder s'il n'y avait pas un exemplaire de démonstration. Parce que moi, tu me connais, j'aime bien voir avant d'acheter ! |
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Camille
pose le verre qu'il était en train d'essuyer et se penche sur le
catalogue.
- C'est
sûr. Qu'est-ce que tu as d'autre encore comme ça ?
- J'ai le troupeau de la gardienne ! - Il s'appelle comment ? - A l'orchestre ! - Un troupeau de vaches folles à l'Opéra de Rennes ou au TNB. Personne ne pourra rien dire, c'est du Manet ! - Si ça se passait vraiment, je ne te raconte pas la panique ! - L'autre samedi j'ai entendu Philippe Meyer sur France Inter qui chantait "le taureau de Bilbao". Tu la connais celle-là ? |
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