Mais quelque part son adage étincelant n'est peut-être pas si faux que cela. La caserne des pompiers, logée dans le palais Saint-Georges, a elle-même été autrefois la proie des flammes. Nul ne sait si le dragon flamboyant de la légende n'est pas revenu se venger de toutes ces représentations picturales où on le voit terrassé par l'archange. Mais je confonds peut-être Saint-Georges et Saint-Michel. |
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Celui-ci figure d'ailleurs sur la façade du Ty-Koz qui a été
lui aussi jadis victime d'un sinistre. On aperçoit également
là un écu jaune vif avec trois mains rouges, panneau dont
le sens au moyen âge était le suivant :
"Ne jouez pas avec les allumettes ou sinon le père Noël ne mettra pas dans la cheminée "le camion de pompiers flambant neuf avec une grande échelle pour monter en haut de la Tour des horizons" que vous lui avez commandé". |
Tant de bonnes volontés se sont manifestées depuis, qui ont
abouti à la reconstruction à l'identique du palais, qu'on
en a oublié cette petite annonce parue dans Ouest-France les jours
suivants : une certaine Isaure Chassériau, directrice d'une "Agence
de flânerie amoureuse de Rennes", proposait que chaque personne arpentant
la ville en deuil ramassât ces lambeaux de papier et les lui apportât
rue d'Antrain, dans ses locaux, là où se trouve aujourd'hui
l'agence Maison rouge.
Cette Jeanne d'Arc moderne, pleine d'ardeur et de naïveté, songeait à reconstituer ainsi la bibliothèque du Parlement. Nul doute pour elle que dans le futur, grâce aux tests génétiques, au carbone 17, à l'ADN, à Internet, au maïs transgénique et au clonage des manuscrits originaux on eût pu procéder à la reconstitution de ces écrits fragmentaires non partis en fumée. |
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