CHAPITRE XII,
LES POEMES DE THEODORE CHASSERIAU ET LES VOTRES
Texte 106 : Au Radis couronné
Etait-ce bien rue "de la femme sans tête",
Qu'était la maison des "truies qui filent" ?...
Ou bien rue "de la psalette",
Là où s'égayaient des angelots graciles ?...
Etait-ce donc à la maison "de la pie qui boit",
Ou à l'auberge " des trois entonnoirs"...
Que fut servit pour vous, Mon Roi,
Un excellent et typique nectar ?...
Etait-ce à l'auberge "du Sauvage"
Ou à l'hostellerie du soleil",
Que vous cherchâtes un équipage,
Derrière quelques dives bouteilles ?...
Et de la maison "de la Salamandre",
A celle "des quatre fils Aimont"
En passant par celle "de la Déserrence",
Que vous cherchiez le "logis de la Passion" ?...
Vous ne fûtes pas trop sage
Et vous semiez la pagaille
A l'hôtel de la "Belle Image"
Ou à celui du "Chapeau Royal" ?...
Et parfois sous "le Porche Constant"
Ou à l'hôtel "des petits oiseaux" ;
Les nuits au "Griffon d'Argent"
Coulaient à votre mémoire comme de l'eau ...
Entre la maison "des fourmis"
Et celle "du four d'Alençon",
Un arrêt vous était permis
A l'enseigne "Franche du Flacon"...
Et de la maison "du petit haume"
A celle "de la Corne du Cerf",
Autour de l'hôtel "de la tête de Nonne",
Votre démarche semblait guerrière...
Quant à tirer à "l'épée Royale"
Ou bien "à la cloche",
Loin d'être banale...
L'idée restait dans la poche...
Avant d'aller dormir "au Boeuf" ou au "
Radis Couronné
"
Vous passiez devant la maison "de la chouette"
A moins que celle où "le rat vize", en soirée,
Ne vous inspirât quelques galipettes...
Et dans cette étrange géographie,
Quand les mots ne sont que glaise...
Il est temps de traverser le placis,
Et de rejoindre "Les Portes Mordelaises"...
Extrait de "Rennes= Pas radis ?"
AR FURLUKIN
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