LES POEMES DE THEODORE CHASSERIAU ET LES VOTRES
Texte 105 : La Passerelle de la gare
1942
La passerelle de la gare
était mon chemin quotidien...
Je les revois courbés, tous deux,
à regarder partir
quelque train pour Paris,
dans les panaches de fumée,
entre les barreaux de la grille.
Le père, tout jeune encore...
l'enfant, quatre ans à peine...
Ils souriaient et faisaient signe de la main
à une main qui dans le train
leur faisait signe.
Se doutaient-ils ?...
Comme le train partait,
se retournant, sur leurs deux coeurs,
je vis frémir l'étoile jaune.
J'ai suivi d'autres chemins depuis,
et la passerelle est scellée !
Pierre Bourges
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