Départ
: 4, rue de la Monnaie
De la
rue de la Monnaie (je ne sais où se trouve le n° 4) on prendra
la rue Saint-Guillaume pour déboucher rue de la Psallette où
l'on tournera à gauche dans la rue du Chapitre, puis par la rue
Beaumanoir, on se rendra rue de l'Horloge
Arrivée
: Arrêt de bus rue de l'Horloge
Rue
Saint-Guillaume
Les deux
personnages du Ty Coz :
Au début,
j'ai cru que celui de gauche était Thierry-la-Fronde. Mais le plant
d'artichaut derrière lui prouve bien que nous ne sommes pas en Sologne
mais en Bretagne et donc qu'il doit plutôt s'agir de Bertrand Du
Guesclin : son nom figure d'ailleurs au-dessus d'un écusson. Et
de fait, en regardant bien, on s'aperçoit que ce n'est pas une fronde
qu'il tient dans la main droite mais les restes d'un arc et d'une flèche
qui ont dû être abîmés par le temps ou par des
vandales. Mais du coup, on ne comprend plus pourquoi le saint-Sébastien
attaché à côté n'est transpercé
par aucune flèche.
Et puis saint-Sébastien et Du Guesclin, ce n'est pas la même époque ! Alors l'arc brisé, la corde disparue, la flèche sans sa pointe... Tout ça c'est peut-être une volonté délibérée de la part du créateur de ces statues. Auquel cas ce groupe sculpté serait peut-être chargé d'illustrer la phrase de Jacques Prévert "Martyre, c'est pourrir un peu". Mais lisait-on déjà Prévert au Moyen-Age ? |
Ce qui est bizarre, au-dessus de la statue de l'archer, c'est l'écusson. Il est de couleur jaune et l'on y voit trois mains rouges l'une en-dessous de l'autre et... Vous savez ce qui est écrit sur l'écu ? Il est écrit "Malemains" sur l'écu ! Faut-il réellement mentionner cela dans le parcours du désir ? |
A l'Auberge du Bon vieux temps, la serveuse est toujours jolie. |
On laisse également Arlequin à l'entrée de la villa d'Este (ô Italie toujours!) Dans la rue du Chapitre, il y a les magasins "Peau d'âne", "Belle de jour" et "Talon aiguille". De quoi faire tout un cinéma...
Dans la
rue du Chapitre, il y a l'Auberge du Chat-pitre. Mais dans la rue de l'Alma
il n'y a jamais personne qui y fasse le zouave.
Dans la vitrine de la table à Jules trône un grand lapin coloré, tout droit sorti d'Alice aux pays des merveilles, mais au lieu d'avoir une montre et de dire qu'il est en retard, il porte une lavallière comme les peintres d'autrefois. Un jour qu'Isaure et Théodore passaient dans cette rue, devant ce restaurant, Isaure lui a dit "Mais c'est vous !". Et puis, songeant à la réputation qu'ont les lapins - chaud devant ! - ils ont éclaté de rire en même temps. |
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En levant le nez vers l'enseigne, ils se sont pris à rêver du grand large. Evidemment la vigie en haut de son mât appartient au parcours du vertige. Mais le désir de partir loin est un des grands moteurs d'Isaure. Et ce voilier blanc sur la mer... Que ne les emmène-t-il vers des îles d'amour, vers des pays de rêve ? |
D'autant que sur la carte de chez Jules, il y a tout ce qui peut éteindre la plus petite flamme, la moindre étincelle de feu amoureux : la famille bourgeoise traditionnelle, celle qu'on trouve éclatée, la trogne rouge, la plaisanterie grasse ou au contraire le maintien rigide, l'air grognon autour de la table du mariage une fois qu'on a réussi à dresser le plan de table. Je les cite dans l'ordre du menu : la nièce Charlotte, l'abbé Emilien, la soeur Eloïse (végétarienne), l'oncle Alfred, le capitaine Haddock, le père Antoine, la cousine Victoire, le neveu Hector, le beau-frère Auguste, le frère Maurice, le cousin Marius, la mère Adèle. Devinez lequel va réussir à imposer à l'assemblée ce cérémonial formidable : la vente de la jarretière ! Quel calvaire !
Place
du Calvaire
On a
laissé sur le côté, dans la rue de Montfort, le bar
de la Cigale. Au memory des rues de Rennes, il est évidemment couplé
avec le square de Provence.
A
Jardin passion, de petits écriteaux en broderie proclament "je suis
dans le jardin". Ils sont très mignons, mais un peu courts, je trouve,
compte tenu du nom de la boutique. J'en fabriquerai bien un que l'on accrocherait
à l'entrée de la chambre au lieu du prosaïque "do not
disturb". Quelque chose comme :
"Je suis
dans son jardin, dans ses boucles, dans son gazon, dans ses fleurs, ses
coins et recoins à humer les senteurs, à franchir les vallons,
à sarcler, à biner, à me perdre dans son Enfer, je
suis dans son Thabor et j'aurais beau tourner mille fois dans sa roseraie
je ne saurai jamais les mille noms qu'elle a..."
Encore un poème de Théodore :
Des
dames de petite vertu
Dans
la rue Papu
Y'en
a plus
Des
dames qui font le trottoir
Dans
la rue Beaumanoir
On
n'en voit que le soir
Et
des péripatéticiennes
Il
peut se passer des semaines
Avant
qu'on en voie une rue monseigneur Duchesne
C'est
pourquoi, toute la semaine
J'arpente
les autres rues de Rennes
Et
les passantes que j'y croise
Me
sont une sorte d'étrennes :
Sans
que je sorte un rond,
Qu'elles
le veuillent ou non,
Peu
à peu, elles m'appartiennent.
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