CHAPITRE III : NOTES DE PARCOURS DE P'TIT LOUIS
3.  Notes prises pour préparer le parcours du désir (3)
 
 
Description du trajet :

Départ : 4, rue de la Monnaie 
De la rue de la Monnaie (je ne sais où se trouve le n° 4) on prendra la rue Saint-Guillaume pour déboucher rue de la Psallette où l'on tournera à gauche dans la rue du Chapitre, puis par la rue Beaumanoir, on se rendra rue de l'Horloge
Arrivée : Arrêt de bus rue de l'Horloge

Rue Saint-Guillaume

Les deux personnages du Ty Coz :
Au début, j'ai cru que celui de gauche était Thierry-la-Fronde. Mais le plant d'artichaut derrière lui prouve bien que nous ne sommes pas en Sologne mais en Bretagne et donc qu'il doit plutôt s'agir de Bertrand Du Guesclin : son nom figure d'ailleurs au-dessus d'un écusson. Et de fait, en regardant bien, on s'aperçoit que ce n'est pas une fronde qu'il tient dans la main droite mais les restes d'un arc et d'une flèche qui ont dû être abîmés par le temps ou par des vandales. Mais du coup, on ne comprend plus pourquoi le saint-Sébastien attaché à côté n'est transpercé  par aucune flèche.
 
Et puis saint-Sébastien et Du Guesclin, ce n'est pas la même époque ! Alors l'arc brisé, la corde disparue, la flèche sans sa pointe... Tout ça c'est peut-être une volonté délibérée de la part du créateur de ces statues. Auquel cas ce groupe sculpté serait peut-être chargé d'illustrer la phrase de Jacques Prévert "Martyre, c'est pourrir un peu". Mais lisait-on déjà Prévert au Moyen-Age ? 
Ou alors, autre solution, il s'agirait de Quentin Pidon ?
 
 
Ce qui est bizarre, au-dessus de la statue de l'archer, c'est l'écusson. Il est de couleur jaune et l'on y voit trois mains rouges l'une en-dessous de l'autre et... Vous savez ce qui est écrit sur l'écu ? Il est écrit "Malemains" sur l'écu ! Faut-il réellement mentionner cela dans le parcours du désir ? 
 
Rue Saint-Sauveur

Dans la rue Saint-Sauveur, il faut jouer à nouveau au jeu du memory des rues de Rennes.
Il faut associer cette rue à la rue Noël Du Fail. En effet, les deux clés identiques sur l'enseigne de l'auberge Saint-Sauveur sont celles de la ceinture de chasteté forgée par le ferronnier de la rue Noël Du Fail.

Rue de la Psallette

 
 
A l'Auberge du Bon vieux temps, la serveuse est toujours jolie. 
 
Laissons de côté, un peu plus bas, la rue des Dames : "Qui cherche la femme rue des Dames n'y trouve que du vague à l'âme" dit le proverbe.

Rue du Chapitre

On laisse également Arlequin à l'entrée de la villa d'Este (ô Italie toujours!) Dans la rue du Chapitre, il y a les magasins "Peau d'âne", "Belle de jour" et "Talon aiguille". De quoi faire tout un cinéma...

Dans la rue du Chapitre, il y a l'Auberge du Chat-pitre. Mais dans la rue de l'Alma il n'y a jamais personne qui y fasse le zouave.
 

 
 
Dans la vitrine de la table à Jules trône un grand lapin coloré, tout droit sorti d'Alice aux pays des merveilles, mais au lieu d'avoir une montre et de dire qu'il est en retard, il porte une lavallière comme les peintres d'autrefois. Un jour qu'Isaure et Théodore passaient dans cette rue, devant ce restaurant, Isaure lui a dit "Mais c'est vous !". Et puis, songeant à la réputation qu'ont les lapins - chaud devant ! - ils ont éclaté de rire en même temps. 
 
 
En levant le nez vers l'enseigne, ils se sont pris à rêver du grand large. Evidemment la vigie en haut de son mât appartient au parcours du vertige. Mais le désir de partir loin est un des grands moteurs d'Isaure. Et ce voilier blanc sur la mer... Que ne les emmène-t-il vers des îles d'amour, vers des pays de rêve ? 
 
 

D'autant que sur la carte de chez Jules, il y a tout ce qui peut éteindre la plus petite flamme, la moindre étincelle de feu amoureux : la famille bourgeoise traditionnelle, celle qu'on trouve éclatée, la trogne rouge, la plaisanterie grasse ou au contraire le maintien rigide, l'air grognon autour de la table du mariage une fois qu'on a réussi à dresser le plan de table. Je les cite dans l'ordre du menu : la nièce Charlotte, l'abbé Emilien, la soeur Eloïse (végétarienne), l'oncle Alfred, le capitaine Haddock, le père Antoine, la cousine Victoire, le neveu Hector, le beau-frère Auguste, le frère Maurice, le cousin Marius, la mère Adèle. Devinez lequel va réussir à imposer à l'assemblée ce cérémonial formidable : la vente de la jarretière ! Quel calvaire !

Place du Calvaire

On a laissé sur le côté, dans la rue de Montfort, le bar de la Cigale. Au memory des rues de Rennes, il est évidemment couplé avec le square de Provence.

 A Jardin passion, de petits écriteaux en broderie proclament "je suis dans le jardin". Ils sont très mignons, mais un peu courts, je trouve, compte tenu du nom de la boutique. J'en fabriquerai bien un que l'on accrocherait à l'entrée de la chambre au lieu du prosaïque "do not disturb". Quelque chose comme :
"Je suis dans son jardin, dans ses boucles, dans son gazon, dans ses fleurs, ses coins et recoins à humer les senteurs, à franchir les vallons, à sarcler, à biner, à me perdre dans son Enfer, je suis dans son Thabor et j'aurais beau tourner mille fois dans sa roseraie je ne saurai jamais les mille noms qu'elle a..."

Rue Beaumanoir

Encore un poème de Théodore :

Des dames de petite vertu
Dans la rue Papu
Y'en a plus

Des dames qui font le trottoir
Dans la rue  Beaumanoir
On n'en voit que le soir

Et des péripatéticiennes
Il peut se passer des semaines
Avant qu'on en voie une rue monseigneur Duchesne

C'est pourquoi, toute la semaine
J'arpente les autres rues de Rennes
Et les passantes que j'y croise
Me sont une sorte d'étrennes :
Sans que je sorte un rond,
Qu'elles le veuillent ou non,
Peu à peu, elles m'appartiennent.
 
 
 
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