LES POEMES DE THEODORE CHASSERIAU
3. Des poèmes pour Isaure
(Vous pouvez les offrir, en changeant le prénom, à votre bien-aimée !)
 

REVE

Dans un an, dans un jour
Ce que j'ai trouvé aujourd'hui
M'appartiendra en propre
Et même peut-être aussi au figuré

Dans un an, dans un jour
Ce que j'ai trouvé aujourd'hui
Sera-t-il toujours "air du temps" ?
Car j'occupe mes journées à respirer cela.

Dans un an dans un jour
Songerai-je à Isaure,
A ses petites menottes, à ses yeux noirs,
Son visage de poupée polonaise ?

Aurai-je gagné, aurai-je perdu ?
A quel jeu, à quelle passade ?
Dans un an dans un jour
Comment sera l'Amour ?

PAYSAGE

Un paysage comme ça :
Un arbre.
Avec du ciel aussi.
Et des champs de coquelicots
dans des blés dorés.
Et ta voix de miel.
Et tes petites mains.
Et tes sourires calmes.

L'arbre serait pour l'ombre
Après le bonheur de la course
Après la course de bonheur

Toi
C'est simple
11 heures 19 un soir
Et sur des feuilles blanches
En pensant à toi je pose des mots

De toi
Toute petite
J'en viens à augmenter
A chaque ligne peut-être folle que j'écris
Le nombre des mots qui composent la famille des mes phrases

Ca fait
Un drôle d'escalier
Que tu pourrais monter
- Si tu voulais, bien sûr-. Je dis ça,
C'est comme si je t'invitais à entrer dans ma vie

Tu peux aussi t'asseoir
Sur la première marche.
Je viendrais à tes côtés
Et on regarderait le soleil se coucher

Toi.
Je ne sais pas ce que tu penses

Toi.
Je fais des musiques et je danse
Et tu es là, tu me regardes

Je devrais aller me coucher

Moi je m'en fous
Si je suis fou
Car en fait, je sais que les fées
T'ont faite
Et que je suis là
En drôle de poète
Pour te faire ta fête

Dans tes cheveux bouclés
Je pose des mots-clé de sol
Des rubans de notes de musique.
On joue à cache-cache qui s'y colle :
Mes mains, ma bouche, mes cheveux

Sur tes yeux-perle bleue
Je pose mes regards
Et je t'avale toute entière.
Tu viens faire le ménage dans mon plafond,
Les araignées s'enfuient

Dans tes petites mains blanches
Je me poserais bien
Car je sais que même en fermant les poings
Tu ne pourrais pas m'étouffer :
J'ai tellement l'air d'un courant d'air

Tu es fille du vent ?
Je suis grain de poussière.
Tu es fille de roi ?
Je suis ton messager
Tu es fille de l'air ?
Je suis tout envolé

Sur ta bouche
Sais-tu ce que je poserai ?

- Tiens, un trou de mémoire !

- Je ne sais plus, mais je sais
Que ce ne serait pas
Le Larousse médical en 14 volumes et un appendice
Parce que je n'ai pas ça sur moi.

FOLIE DOUCE

Je suis sûr, et même certain
Que personne, personne
Ne t'a jamais écrit
Tout ce que je t'écris

Ou alors si : moi, autrefois,
Quand je ne te connaissais pas.

Tu rêves peut-être déjà
D'une maison à toi ?

O, dis, saurais-tu m'y admettre ?

Sur la cheminée, parmi les bibelots,
Ou dans la niche, avec le chien.

Quand tu veux,
Quand tu voudras,
Quand je serai là,
Viens.
On regardera le matin,
Les rues de quatre heures et demie
Ou les gens de l'après-midi

La radio, l'Amour.
Sur les lignes bleues de feuille horizon
Je pose les mots qui viennent.
Mon bras sur ton épaule.

Absente,
Tu n'es qu'un sourire,
Une attention d'un instant
Et, dis,
Si l'on désirait plus
De toi, le donnerais-tu, donc ?

Moi, les questions dans ma guitare
Et la guitare sur l'épaule,
Je marche, le nez dans le vent,
Pensant qu'il fait un temps

A la radio, à l'Amour
 

Tour à tour
Troubadour,
Semeuse de cartes et de tempête,
Petit bouffon,
Marchande honnête
De quatre saisons dans mon coeur,

Tour à tour
Vent et marée,
Mystère et fête,
Que sait-on de toi
Que tes yeux, tes silences
Et cette impression drôle
Que, toute petite, tu n'es pas fragile
Et tu ne fragilises personne

Sur un fil, tous les deux,
En équilibre nous dansons

Et si je t'aimais pour de bon ?

Dans ton jardin secret
Les fleurs de ton mystère
Ont-elles des pétales de rire ?

Dans ton jardin secret
Les arbres de ton calme
Ont-ils des ombrages musicaux ?

Dans ton jardin secret
Les pierres sont-elles douces
Et blanches comme toi ?

Le ciel a-t-il volé
La couleur de tes yeux

Et le vent, ce grand fugitif
Est-il donc comme moi
A ne rien savoir de cela
Et planer à côté de toi ?

Assise,
Tu règnes
Sans autre symbole de pouvoir
Que tes facultés à sourire

Tes lettres de créance
Peut-être que tu les cygnes
D'un oiseau blanc au long cou

Certainement pas d'un capitaine (au long cou)

Et tu n'as de couronne
Que celle de ta candeur

Oh, dis,

Quel chemin mène à ton palais ?

Je te vois bien, enfant, sur les chevaux de bois d'un manège, et sept ans nous séparent l'un de l'autre.

A cette époque, j'occupe mon temps, j'apprends à vivre.

Et c'est maintenant que je sais, que j'aimerais être avec toi, plus loin, là-bas.
Plus calme, bien plus tendre, et le coeur plus rempli d'espoir que maintenant

Je me vois bien, enfant. J'étais toujours plongé dans les livres et les rêves.

Toi tu me vois, jeune homme, épris de cinéma et de musiques. Mais quelle importance pour toi

Un jour nous nous sommes rencontrés

C'est tout et c'est déjà beaucoup

Un rêve,
Cela commence-t-il quand on ouvre les yeux ou quand on les ferme ?
Dis voir ?
Cela commence-t-il un jour de grand soleil ou lorsque tout est gris de pluie ?
Sais-tu pourquoi on pose des questions ?

Je suis l'homme spectacle
Et l'homme spectateur

Tu es ma fête d'aujourd'hui,
Le besoin de quelqu'une à dire,
Le besoin de parler, d'entendre.
"Regardez-vous, gens qui passez"

Tu es ma fête d'aujourd'hui

Horizons de châteaux, de richesses et de roses

L'ENNUI

On promenait l'Ennui à travers celles de juillet.
Parfois il s'arrêtait et faisait pipi contre un arbre, un réverbère ou un agent.

Le jour, il venait avec nous. On écumait tous les bistrots. Souvent, il se transformait en Ivresse.

Quelquefois, je pensais aux temps de la Folie, ou des folies.

On n'a jamais pu s'en débarrasser. Aujourd'hui encore il est là, même chez les autres rencontré(e)s.

Et très fort, contre lui, je pense à la Folie.

QUOTIDIEN DE L'AMOUR, AMOUR DU QUOTIDIEN

Tu es le flipper et je suis la boule :
Chaque sensation de la vie
Est sensation de toi,
Champignon contre lequel
Je m'électrise, illuminé

Tu es le café
Et je suis le sucre

Tu es l'aigle
Et tu fonds sur moi
Pour m'emmener bien haut

Tu es la première étoile le soir
Je suis les yeux qui la regardent

Tu es la lumière
Et je suis le corps

Tu es là en étant ailleurs
Et je suis ailleurs en étant ici.
e joindre, te rejoindre
T'enlacer, t'embrasser,
Vivre, aimer, aimer vivre.

C'est le quotidien de l'Amour
Qui fait l'amour du quotidien :

Rubrique des chiens écrasés
Mon égoïsme saigne

Fête de l'amour ce soir
Au jardin de mon coeur :
Venez nombreux !
Fanfare, musique, feu d'artifice,
Amours, délices et orgues,
Sucre d'orge, sucre candi,
Candi raton, raton laveur,
Laveur de carreaux,
Carreaux sur le baudet,
Baudet Zespoir, où t'en vas-tu ?

Le beau désespoir
S'est jeté à l'eau

Page de publicité :
Vivez d'amour et d'eau fraîche !

Grand championnat du monde de valeur absolue :
L'Amour triomphe de tout
Par trois baisers dans le cou
Dont quatre sans changer de vitesse

Dernière heure :
L'Amour que j'ai pour toi
N'aura jamais de dernière heure

Premier bonheur :
Nous apprenons en premier bonheur
Qu'Amour Amour Amour
Amour Amour Amour
Toutes nos félicitations à la maman !

Avis :
Avis vient du latin "oiseau"
Qui signifie "bonheur"
De cette même Racine
Est né le théâtre

Théâtre :

Tu es le théâtre et je suis l'acteur
Que dis-je l'acteur, le passeur,
Celui qu'un fleuve fou emporte,
Celui qui récite un délire
Sans rien voir d'aucun décor,
Perdu aux accents de sa lyre
Dans son chérissement de toi

Tu es le flipper
Et je suis la boule

Tu es la vie
Et je suis l'homme
Et si je tombe,
Je tombe en toi
Et c'est pour cela, vois-tu,
Que je n'ai plus peur de rien
Dans le quotidien de l'Amour
Dans l'amour du quotidien

Tu es grande la nuit
Tu es la plus grande chose que j'aie jamais vue

Quelquefois je plonge en toi
Et quand j'ouvre à nouveau les yeux
Et quand nos lèvres se disjoignent
Je vois ton front devant moi
Comme une grande plaine blanche

Ta bouche sérieuse de femme
A vocation d'oasis

Et tes cheveux sont ma seule frontière

Suis-je alors un arbre au printemps
Pour que mes feuilles tant frissonnent ?

Et ce vent, dis-moi, d'où est-il ?
D'amour, de peur ?

Embrassée,
Embarrassée du lendemain
Tu te retires et tu me dis :
- Tu resterais bien là toute la nuit, toi, hein ?
Et je réponds :
- Toute la vie même".

Je ne suis ces temps-ci que tendresse
A ton seul horizon dédiée

Et si tu joues avec mes mains
Et si tu joues avec moi-même...

Ne sommes-nous pas ici pour jouer?

Autrefois j'ai rêvé la vie
Maintenant je vis le rêve.
Qu'est-ce qui est très différent ?

Penses-tu vraiment que je vais tomber  ?
Les nuages ne tombent pas, ils se répandent en pluie.
N'aimes-tu pas la pluie ?
Et dès que revient le soleil,
Ils remontent en leur Paradis.

Monter, descendre, fier
Comme un ballon coloré...

Sais-tu ? Je suis heureux.

Mes yeux brillent dans la nuit
De leur éclat noir
Mais n'allume-t-on pas les étoiles
Ou les phares pour les bateaux ?

Dans quelle tempête
Sur quel océan donc
Navigues-tu pour ne pas savoir que

"Par les nuits de brouillard
Le grand Timo-Marnier
Monte sur le pont du navire
Pour y donner son récital
D'amour, de fête et de délire

Et, captivées par la musique,
A l'inverse des sirènes,
Les étoiles viennent danser.
Et le grand timo-marinier
Prend son filet à papillotes et..."

De nouveau je suis avec toi,
En toi, mes mains dans tes cheveux
A chercher le bonheur
Dans ton intensité

Si mes yeux sont noirs de nuit
N'es-tu pas la blancheur d'étoile, dis-moi ?

Absente, présente,
Tu es une ivresse

Absinthe très sainte
Tu es plus qu'une liqueur
Tu es un trouble-tête,
Tu es, tu es...

Tu es comme la patineuse
Tu me prends la main et je tourne

Tu es la vitesse de vivre
Et je me grise de ta force

Je suis des mots sur  le papier
Tu es la phrase qui m'emporte
Et qui m'ordonne tout mon sens !

Je suis une épaule à ton calme,
Une lettre insensée à ton alphabet fou

A moins que ce ne soit l'inverse ?

BIKE (Syd Barrett)

Au pays des fous, dans un rêve, Théodore promène sa brosse à dents en laisse. De temps en temps, il se retourne et lui dit :
- Quelle vie de chien on mène, hein ?
Et la brosse à dents lui répond :
- Parle pour toi tout seul !"

POEME

On est quelqu'un suivant le lieu où l'on est
On est quelqu'un suivant les gens avec lesquels on est
On est quelqu'un suivant le temps,
S'il est beau ou s'il est mauvais
On est quelqu'un suivant les jours
On est parfois quelqu'un suivant un enterrement
Et puis un jour
On est devant.

L'Amour est enfant de poème
Et qu'es-tu sinon le poème,
Celui dont tout part et tout aime
Celui que tout le monde sait

Ta bouche est source des murmures
Qui me remplissent, qui me murent
Ta bouche immanquable rumeur
Vaguement vient mourir en moi

Quel paysage ou rêve fou !
Ne serais-je à toi qu'un nuage,
J'en rêverai demain encore
Qu'un beau jour tu t'y cacheras

Si j'oublie "comme" en route,
Dis moi, quelle importance.
Ton corps est mon seul continent
Seul y chavire mon navire, l'Amour

Si c'est folie que de t'aimer,
Je n'ai rien contre la folie
Je n'ai rien contre l'amour,
Je n'ai rien contre moi enfin
Puisque tu es absente et que je suis ailleurs

Si c'est amour que de voler
Alors sache que je t'aime
Tout là haut dans le ciel

Si c'est te blesser que le dire
Alors fais-moi mourir
En soufflant sur ma vie

Rien n'est plus léger qu'un nuage
Rien n'est plus fragile
Qu'un château de cartes
Entre tes doigts fins déposé

Si je pense au mot "sable",
Si je t'aime, dis moi,
Où est la différence ?
Essentiel, essentielle

Seul ici, sans toi, je délire
Je dévoile délibère
Ce qui est de moi vers toi
Ce qui est de moi par toi

Quand tu vivais moi je rêvais
Et maintenant, vois-tu,
Ta vie est devenue mon rêve
Ton rêve est devenu ma vie

Tu sais les mots sont courts
Ils te sembleront faibles.
Comprendras-tu qu'ils sont
Prolongement d'amour
Puisque pensée de toi,
Puisque issue de toi
Et que pour cela seul
Dans leur fleuve fou je me jette ?

Parfois je t'embrassais
Et j'étais perdu comme
Un papillon la nuit
Peut chercher le soleil

Boule de feu, boule de feu
Combien de quilles abattras-tu
Et suis-je d'elles ?

Oh tire
Tire vite
Tire d'aile
Tire-moi, emmène-moi
Que peut-il naître
D'un nuage et du soleil

O Isaure, mon amour d'eau
C'est toi qui cherches le bonheur
Et c'est moi qui le trouve en toi

M'auras-tu suivi jusqu'ici ?
Peut-on suivre un nuage ?
Ils ne font que passer
Comme les anges
Mais ça n'a rien à voir
Puisqu'ils vont, les yeux fermés,
Tout éperdus d'amour pour toi

Tu es l'oiseau du poème
Je n'en suis que la plume
Et si mon épaule est un nid
Toi seule es l'arbre qui le porte

Ma grande Isaure
Mon immense Amour
Si le bonheur est dans ta bouche
Mange-moi, mange-moi toujours

O et puis finirais-je en eau
Moi qui suis en haut
Nuage, gouttelettes
Nuage de saison
Regarde-moi dériver
De toi à toi toujours
Sous l'effet d'un vent
Appelé Amour
Qui fait flèche de tout bois
Et de tout homme un héros

Je voudrais que le poème
Soit comme les photos que tu m'as montrées
Qu'il te montre un autre, un ailleurs,
Qu'il te plaise doucement
Qu'il te soit un de ces cadeaux
Que l'on regarde en souriant
Quelquefois
En se souvenant

"Nous nous tenions embrassés
Et de cet arrêt dans le temps
Je me souviens, je me souviens:
De torrent, de rivière
Je suis devenu lac

Et maintenant, tout là-haut,
Ton reflet de feu déposé sur moi
Te rend mille fois plus présente"

Bientôt je sens, évaporé,
Nuage de nouveau
Je te retrouverai
Par la chaleur de tes mains
Par les diamants de tes bras
Passés autour de mon cou

Cela fait des heures que j'écris
Emprisonné, illuminé
Mais que suis-je d'autre de toi

Et qu'es-tu sinon le poème
Celui dont tout part et tout aime
Celui que tout le monde sait :
Isaure, je t'aime

A la fin de l'envolée
Je me suis soudain réveillé.
J'ai pensé que maintenant
J'avais une amie-amante

Où vis-tu amie-amante ?
Où vit-elle amie-amante ?
Vit-elle à Nice
Vit-elle à Mantes
Allô allô
Ne coupez pas
Le lien qui me rattache en elle

Car j'ai compris que maintenant
Main tenant ma main
Main tenant ma main nous pouvons
Aller très loin ensemble

Et comprenant cela,
De nouveau je m'envolai

Les matins de septembre, des vents contraires croisent ta route et parfois ils te font penser : dans le jardin où tu cultives quelques fleurs de souvenir, dans le temps que te laisse une vie bien occupée, il y a des pétales qui couvrent le sol et sur chacun d'eux les lettres d'un nom, les bribes d'un mot, les restes conservés d'instants intensément vécus que petit à petit, sans rien t'en dire, en fait, les vents emportent loin, au pays de ton passé.

Et devant toi, bientôt, il ne reste qu'un chemin, dans le silence et dans le froid, avec en toi juste un peu d'un petit soleil au coeur qui t'aide à poser sur le sol tes petits pas, qui t'aide à tendre devant toi tes petites mains esseulées.

Ce soleil pâle s'appelle "espoir". C'est un drôle de petit bonhomme. Ses rayons sont des poètes, ses haillons sont des poèmes. Seul, sans armure que ses mots doux et ses couleurs, tout le long de ta vie il roule, combattant sans relâche tes ennemis intimes, les chevaliers du Blues de la fin de journée qui, pardonne-moi cette évocation, ressemblent à des araignées.

Etre le sujet d'un tel prince, être le rayon d'une telle roue, d'un tel soleil fait passer par des hauts et des bas. Mais vois-tu, cela donne bonne conscience qu'être poète, cela vous apprend à être moral. Je sais bien, tu ne me crois pas, tu souris, tu te caches à ce qui pourtant est la vérité

Mais moi je sais très bien qu'un matin de septembre, quand les vents contraires croiseront ta route, dans le jardin où tu cultives quelques fleurs de souvenir, tu verras sur le sol pousser un nouvel arbre, pousser un nouvel hêtre ou une nouvelle fleur que j'y ai sans te le dire plantée. Ce sera peut-être un tournesol, fleur du soleil, et près de sa chaleur, tu oublieras les vents froids

Moi, déjà, je serai chez moi, ailleurs.

Ma chère chère chère chère chère Isaure

Si je te passais un savon, laverais-tu dans ta mémoire les images que tu as de moi ?
Mais je ne connais pas la colère. Je ne sais pas élever la voix
Je n'ai jamais su de ma vie qu'élever un culte à la Beauté et à l'Amour .
Et toujours il m'est retombé sur la gueule.Ce que c'est que de péter plus haut qu'on a le culte...
[...]
Je t'embrasse,
Je t'à bientôt
Je t'au plaisir
Je t'à la revoyure
Je t'
Je t'
Je t'

N'en je t' plus la cour est pleine

L'OUBLI
(Chanson noire) (ou chanson bègue)
(ou chanson bègue noire : il faut pleurer à chaudes larmes pour la remplir))

Je t'aimais, je t'aimais...
Je t'ai mélangée dans ma tête
Avec des fleurs et des oiseaux :
C'est peut-être pour ça que tu t'es envolée

Et c'est pour ça que je t'aimais, je t'aimais,
Je t'ai méconnue simplement
Vu qu'à jamais tu t'es enfuie
Sans te demander même si

Je t'aimais, je t'aimais...
Jetez mes poèmes aux orties
Qu'il en naisse de nouvelles fleurs
De nouveaux oiseaux

A qui je dirai : "je t'aimais..."

DECRET NUMERO TEMPS DU TEMPS

Par les temps de "tant de chaleur
C'est pas possible",
Par les tempêtes,
Par les temps de "t'en (t) as marre"

-Non, pas par les temps d'ovales caresses
Pourquoi devrais-je écrire "par les temps d'ovales caresses" ?

- Par tous ces temps là
Et aussi par le subjonctif du présent
Que j'avais oublié au passage

Isaure cachera
Son petit minois
Dans un gros nuage blanc

Ainsi en ai-je décidé
Et il en sera ainsi
Jusqu'à la fin des temps

J'ai de moi pour toi
Mille baisers plus fous les uns que les autres
Se pressant en masse au bord de ma voix
Mais quand vient ta lumière
Aussitôt ils s'éteignent

J'ai de moi pour toi
Tendresse et humour
Mais tu n'en veux pas
Tu as peur de moi
Tu veux m'oublier

Je sais tout cela
Et de moi à toi
Je sais que tu sais
Que je sais cela

J'ai de moi pour toi
Une grande amitié
Même si
Tu es partie
Et tu le sais aussi

J'ai de moi pour toi
Un drôle d'amour
Dont tu ne veux pas
Et pourtant il est toujours là
Le drôle d'amour
Que j'ai pour toi

Ou plutôt que Javeh
Car maintenant Jovah
Me Athée de t'embrasser
Et de m'en Allah à Thouars
Dit le fou
 
 
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