REVE
Dans un an, dans un jour
Ce que j'ai trouvé aujourd'hui
M'appartiendra en propre
Et même peut-être
aussi au figuré
Dans un an, dans un jour
Ce que j'ai trouvé aujourd'hui
Sera-t-il toujours "air du
temps" ?
Car j'occupe mes journées
à respirer cela.
Dans un an dans un jour
Songerai-je à Isaure,
A ses petites menottes, à
ses yeux noirs,
Son visage de poupée
polonaise ?
Aurai-je gagné, aurai-je
perdu ?
A quel jeu, à quelle
passade ?
Dans un an dans un jour
Comment sera l'Amour ?
PAYSAGE
Un paysage comme ça :
Un arbre.
Avec du ciel aussi.
Et des champs de coquelicots
dans des blés dorés.
Et ta voix de miel.
Et tes petites mains.
Et tes sourires calmes.
L'arbre serait pour l'ombre
Après le bonheur de
la course
Après la course de bonheur
Toi
C'est simple
11 heures 19 un soir
Et sur des feuilles blanches
En pensant à toi je
pose des mots
De toi
Toute petite
J'en viens à augmenter
A chaque ligne peut-être
folle que j'écris
Le nombre des mots qui composent
la famille des mes phrases
Ca fait
Un drôle d'escalier
Que tu pourrais monter
- Si tu voulais, bien sûr-.
Je dis ça,
C'est comme si je t'invitais
à entrer dans ma vie
Tu peux aussi t'asseoir
Sur la première marche.
Je viendrais à tes côtés
Et on regarderait le soleil
se coucher
Toi.
Je ne sais pas ce que tu penses
Toi.
Je fais des musiques et je
danse
Et tu es là, tu me regardes
Je devrais aller me coucher
Moi je m'en fous
Si je suis fou
Car en fait, je sais que les
fées
T'ont faite
Et que je suis là
En drôle de poète
Pour te faire ta fête
Dans tes cheveux bouclés
Je pose des mots-clé
de sol
Des rubans de notes de musique.
On joue à cache-cache
qui s'y colle :
Mes mains, ma bouche, mes cheveux
Sur tes yeux-perle bleue
Je pose mes regards
Et je t'avale toute entière.
Tu viens faire le ménage
dans mon plafond,
Les araignées s'enfuient
Dans tes petites mains blanches
Je me poserais bien
Car je sais que même
en fermant les poings
Tu ne pourrais pas m'étouffer
:
J'ai tellement l'air d'un courant
d'air
Tu es fille du vent ?
Je suis grain de poussière.
Tu es fille de roi ?
Je suis ton messager
Tu es fille de l'air ?
Je suis tout envolé
Sur ta bouche
Sais-tu ce que je poserai ?
- Tiens, un trou de mémoire !
- Je ne sais plus, mais je sais
Que ce ne serait pas
Le Larousse médical
en 14 volumes et un appendice
Parce que je n'ai pas ça
sur moi.
FOLIE DOUCE
Je suis sûr, et même
certain
Que personne, personne
Ne t'a jamais écrit
Tout ce que je t'écris
Ou alors si : moi, autrefois,
Quand je ne te connaissais
pas.
Tu rêves peut-être
déjà
D'une maison à toi ?
O, dis, saurais-tu m'y admettre ?
Sur la cheminée, parmi
les bibelots,
Ou dans la niche, avec le chien.
Quand tu veux,
Quand tu voudras,
Quand je serai là,
Viens.
On regardera le matin,
Les rues de quatre heures et
demie
Ou les gens de l'après-midi
La radio, l'Amour.
Sur les lignes bleues de feuille
horizon
Je pose les mots qui viennent.
Mon bras sur ton épaule.
Absente,
Tu n'es qu'un sourire,
Une attention d'un instant
Et, dis,
Si l'on désirait plus
De toi, le donnerais-tu, donc
?
Moi, les questions dans ma guitare
Et la guitare sur l'épaule,
Je marche, le nez dans le vent,
Pensant qu'il fait un temps
A la radio, à l'Amour
Tour à tour
Troubadour,
Semeuse de cartes et de tempête,
Petit bouffon,
Marchande honnête
De quatre saisons dans mon
coeur,
Tour à tour
Vent et marée,
Mystère et fête,
Que sait-on de toi
Que tes yeux, tes silences
Et cette impression drôle
Que, toute petite, tu n'es
pas fragile
Et tu ne fragilises personne
Sur un fil, tous les deux,
En équilibre nous dansons
Et si je t'aimais pour de bon ?
Dans ton jardin secret
Les fleurs de ton mystère
Ont-elles des pétales
de rire ?
Dans ton jardin secret
Les arbres de ton calme
Ont-ils des ombrages musicaux
?
Dans ton jardin secret
Les pierres sont-elles douces
Et blanches comme toi ?
Le ciel a-t-il volé
La couleur de tes yeux
Et le vent, ce grand fugitif
Est-il donc comme moi
A ne rien savoir de cela
Et planer à côté
de toi ?
Assise,
Tu règnes
Sans autre symbole de pouvoir
Que tes facultés à
sourire
Tes lettres de créance
Peut-être que tu les
cygnes
D'un oiseau blanc au long cou
Certainement pas d'un capitaine (au long cou)
Et tu n'as de couronne
Que celle de ta candeur
Oh, dis,
Quel chemin mène à ton palais ?
Je te vois bien, enfant, sur les chevaux de bois d'un manège, et sept ans nous séparent l'un de l'autre.
A cette époque, j'occupe mon temps, j'apprends à vivre.
Et c'est maintenant que je sais,
que j'aimerais être avec toi, plus loin, là-bas.
Plus calme, bien plus tendre,
et le coeur plus rempli d'espoir que maintenant
Je me vois bien, enfant. J'étais toujours plongé dans les livres et les rêves.
Toi tu me vois, jeune homme, épris de cinéma et de musiques. Mais quelle importance pour toi
Un jour nous nous sommes rencontrés
C'est tout et c'est déjà beaucoup
Un rêve,
Cela commence-t-il quand on
ouvre les yeux ou quand on les ferme ?
Dis voir ?
Cela commence-t-il un jour
de grand soleil ou lorsque tout est gris de pluie ?
Sais-tu pourquoi on pose des
questions ?
Je suis l'homme spectacle
Et l'homme spectateur
Tu es ma fête d'aujourd'hui,
Le besoin de quelqu'une à
dire,
Le besoin de parler, d'entendre.
"Regardez-vous, gens qui passez"
Tu es ma fête d'aujourd'hui
Horizons de châteaux, de richesses et de roses
L'ENNUI
On promenait l'Ennui à
travers celles de juillet.
Parfois il s'arrêtait
et faisait pipi contre un arbre, un réverbère ou un agent.
Le jour, il venait avec nous. On écumait tous les bistrots. Souvent, il se transformait en Ivresse.
Quelquefois, je pensais aux temps de la Folie, ou des folies.
On n'a jamais pu s'en débarrasser. Aujourd'hui encore il est là, même chez les autres rencontré(e)s.
Et très fort, contre lui, je pense à la Folie.
QUOTIDIEN DE L'AMOUR, AMOUR DU QUOTIDIEN
Tu es le flipper et je suis
la boule :
Chaque sensation de la vie
Est sensation de toi,
Champignon contre lequel
Je m'électrise, illuminé
Tu es le café
Et je suis le sucre
Tu es l'aigle
Et tu fonds sur moi
Pour m'emmener bien haut
Tu es la première étoile
le soir
Je suis les yeux qui la regardent
Tu es la lumière
Et je suis le corps
Tu es là en étant
ailleurs
Et je suis ailleurs en étant
ici.
e joindre, te rejoindre
T'enlacer, t'embrasser,
Vivre, aimer, aimer vivre.
C'est le quotidien de l'Amour
Qui fait l'amour du quotidien
:
Rubrique des chiens écrasés
Mon égoïsme saigne
Fête de l'amour ce
soir
Au jardin de mon coeur :
Venez nombreux !
Fanfare, musique, feu d'artifice,
Amours, délices et orgues,
Sucre d'orge, sucre candi,
Candi raton, raton laveur,
Laveur de carreaux,
Carreaux sur le baudet,
Baudet Zespoir, où t'en
vas-tu ?
Le beau désespoir
S'est jeté à
l'eau
Page de publicité
:
Vivez d'amour et d'eau fraîche
!
Grand championnat du monde
de valeur absolue :
L'Amour triomphe de tout
Par trois baisers dans le cou
Dont quatre sans changer de
vitesse
Dernière heure :
L'Amour que j'ai pour toi
N'aura jamais de dernière
heure
Premier bonheur :
Nous apprenons en premier bonheur
Qu'Amour Amour Amour
Amour Amour Amour
Toutes nos félicitations
à la maman !
Avis :
Avis vient du latin "oiseau"
Qui signifie "bonheur"
De cette même Racine
Est né le théâtre
Théâtre :
Tu es le théâtre
et je suis l'acteur
Que dis-je l'acteur, le passeur,
Celui qu'un fleuve fou emporte,
Celui qui récite un
délire
Sans rien voir d'aucun décor,
Perdu aux accents de sa lyre
Dans son chérissement
de toi
Tu es le flipper
Et je suis la boule
Tu es la vie
Et je suis l'homme
Et si je tombe,
Je tombe en toi
Et c'est pour cela, vois-tu,
Que je n'ai plus peur de rien
Dans le quotidien de l'Amour
Dans l'amour du quotidien
Tu es grande la nuit
Tu es la plus grande chose
que j'aie jamais vue
Quelquefois je plonge en toi
Et quand j'ouvre à nouveau
les yeux
Et quand nos lèvres
se disjoignent
Je vois ton front devant moi
Comme une grande plaine blanche
Ta bouche sérieuse de
femme
A vocation d'oasis
Et tes cheveux sont ma seule frontière
Suis-je alors un arbre au printemps
Pour que mes feuilles tant
frissonnent ?
Et ce vent, dis-moi, d'où
est-il ?
D'amour, de peur ?
Embrassée,
Embarrassée du lendemain
Tu te retires et tu me dis
:
- Tu resterais bien là
toute la nuit, toi, hein ?
Et je réponds :
- Toute la vie même".
Je ne suis ces temps-ci que
tendresse
A ton seul horizon dédiée
Et si tu joues avec mes mains
Et si tu joues avec moi-même...
Ne sommes-nous pas ici pour jouer?
Autrefois j'ai rêvé
la vie
Maintenant je vis le rêve.
Qu'est-ce qui est très
différent ?
Penses-tu vraiment que je vais
tomber ?
Les nuages ne tombent pas,
ils se répandent en pluie.
N'aimes-tu pas la pluie ?
Et dès que revient le
soleil,
Ils remontent en leur Paradis.
Monter, descendre, fier
Comme un ballon coloré...
Sais-tu ? Je suis heureux.
Mes yeux brillent dans la nuit
De leur éclat noir
Mais n'allume-t-on pas les
étoiles
Ou les phares pour les bateaux
?
Dans quelle tempête
Sur quel océan donc
Navigues-tu pour ne pas savoir
que
"Par les nuits de brouillard
Le grand Timo-Marnier
Monte sur le pont du navire
Pour y donner son récital
D'amour, de fête et de
délire
Et, captivées par la
musique,
A l'inverse des sirènes,
Les étoiles viennent
danser.
Et le grand timo-marinier
Prend son filet à papillotes
et..."
De nouveau je suis avec toi,
En toi, mes mains dans tes
cheveux
A chercher le bonheur
Dans ton intensité
Si mes yeux sont noirs de nuit
N'es-tu pas la blancheur d'étoile,
dis-moi ?
Absente, présente,
Tu es une ivresse
Absinthe très sainte
Tu es plus qu'une liqueur
Tu es un trouble-tête,
Tu es, tu es...
Tu es comme la patineuse
Tu me prends la main et je
tourne
Tu es la vitesse de vivre
Et je me grise de ta force
Je suis des mots sur le
papier
Tu es la phrase qui m'emporte
Et qui m'ordonne tout mon sens
!
Je suis une épaule à
ton calme,
Une lettre insensée
à ton alphabet fou
A moins que ce ne soit l'inverse ?
BIKE (Syd Barrett)
Au pays des fous, dans un rêve,
Théodore promène sa brosse à dents en laisse. De temps
en temps, il se retourne et lui dit :
- Quelle vie de chien on mène,
hein ?
Et la brosse à dents
lui répond :
- Parle pour toi tout seul
!"
POEME
On est quelqu'un suivant le
lieu où l'on est
On est quelqu'un suivant les
gens avec lesquels on est
On est quelqu'un suivant le
temps,
S'il est beau ou s'il est mauvais
On est quelqu'un suivant les
jours
On est parfois quelqu'un suivant
un enterrement
Et puis un jour
On est devant.
L'Amour est enfant de poème
Et qu'es-tu sinon le poème,
Celui dont tout part et tout
aime
Celui que tout le monde sait
Ta bouche est source des murmures
Qui me remplissent, qui me
murent
Ta bouche immanquable rumeur
Vaguement vient mourir en moi
Quel paysage ou rêve fou
!
Ne serais-je à toi qu'un
nuage,
J'en rêverai demain encore
Qu'un beau jour tu t'y cacheras
Si j'oublie "comme" en route,
Dis moi, quelle importance.
Ton corps est mon seul continent
Seul y chavire mon navire,
l'Amour
Si c'est folie que de t'aimer,
Je n'ai rien contre la folie
Je n'ai rien contre l'amour,
Je n'ai rien contre moi enfin
Puisque tu es absente et que
je suis ailleurs
Si c'est amour que de voler
Alors sache que je t'aime
Tout là haut dans le
ciel
Si c'est te blesser que le dire
Alors fais-moi mourir
En soufflant sur ma vie
Rien n'est plus léger
qu'un nuage
Rien n'est plus fragile
Qu'un château de cartes
Entre tes doigts fins déposé
Si je pense au mot "sable",
Si je t'aime, dis moi,
Où est la différence
?
Essentiel, essentielle
Seul ici, sans toi, je délire
Je dévoile délibère
Ce qui est de moi vers toi
Ce qui est de moi par toi
Quand tu vivais moi je rêvais
Et maintenant, vois-tu,
Ta vie est devenue mon rêve
Ton rêve est devenu ma
vie
Tu sais les mots sont courts
Ils te sembleront faibles.
Comprendras-tu qu'ils sont
Prolongement d'amour
Puisque pensée de toi,
Puisque issue de toi
Et que pour cela seul
Dans leur fleuve fou je me
jette ?
Parfois je t'embrassais
Et j'étais perdu comme
Un papillon la nuit
Peut chercher le soleil
Boule de feu, boule de feu
Combien de quilles abattras-tu
Et suis-je d'elles ?
Oh tire
Tire vite
Tire d'aile
Tire-moi, emmène-moi
Que peut-il naître
D'un nuage et du soleil
O Isaure, mon amour d'eau
C'est toi qui cherches le bonheur
Et c'est moi qui le trouve
en toi
M'auras-tu suivi jusqu'ici ?
Peut-on suivre un nuage ?
Ils ne font que passer
Comme les anges
Mais ça n'a rien à
voir
Puisqu'ils vont, les yeux fermés,
Tout éperdus d'amour
pour toi
Tu es l'oiseau du poème
Je n'en suis que la plume
Et si mon épaule est
un nid
Toi seule es l'arbre qui le
porte
Ma grande Isaure
Mon immense Amour
Si le bonheur est dans ta bouche
Mange-moi, mange-moi toujours
O et puis finirais-je en eau
Moi qui suis en haut
Nuage, gouttelettes
Nuage de saison
Regarde-moi dériver
De toi à toi toujours
Sous l'effet d'un vent
Appelé Amour
Qui fait flèche de tout
bois
Et de tout homme un héros
Je voudrais que le poème
Soit comme les photos que tu
m'as montrées
Qu'il te montre un autre, un
ailleurs,
Qu'il te plaise doucement
Qu'il te soit un de ces cadeaux
Que l'on regarde en souriant
Quelquefois
En se souvenant
"Nous nous tenions embrassés
Et de cet arrêt dans
le temps
Je me souviens, je me souviens:
De torrent, de rivière
Je suis devenu lac
Et maintenant, tout là-haut,
Ton reflet de feu déposé
sur moi
Te rend mille fois plus présente"
Bientôt je sens, évaporé,
Nuage de nouveau
Je te retrouverai
Par la chaleur de tes mains
Par les diamants de tes bras
Passés autour de mon
cou
Cela fait des heures que j'écris
Emprisonné, illuminé
Mais que suis-je d'autre de
toi
Et qu'es-tu sinon le poème
Celui dont tout part et tout
aime
Celui que tout le monde sait
:
Isaure, je t'aime
A la fin de l'envolée
Je me suis soudain réveillé.
J'ai pensé que maintenant
J'avais une amie-amante
Où vis-tu amie-amante
?
Où vit-elle amie-amante
?
Vit-elle à Nice
Vit-elle à Mantes
Allô allô
Ne coupez pas
Le lien qui me rattache en
elle
Car j'ai compris que maintenant
Main tenant ma main
Main tenant ma main nous pouvons
Aller très loin ensemble
Et comprenant cela,
De nouveau je m'envolai
Les matins de septembre, des vents contraires croisent ta route et parfois ils te font penser : dans le jardin où tu cultives quelques fleurs de souvenir, dans le temps que te laisse une vie bien occupée, il y a des pétales qui couvrent le sol et sur chacun d'eux les lettres d'un nom, les bribes d'un mot, les restes conservés d'instants intensément vécus que petit à petit, sans rien t'en dire, en fait, les vents emportent loin, au pays de ton passé.
Et devant toi, bientôt, il ne reste qu'un chemin, dans le silence et dans le froid, avec en toi juste un peu d'un petit soleil au coeur qui t'aide à poser sur le sol tes petits pas, qui t'aide à tendre devant toi tes petites mains esseulées.
Ce soleil pâle s'appelle "espoir". C'est un drôle de petit bonhomme. Ses rayons sont des poètes, ses haillons sont des poèmes. Seul, sans armure que ses mots doux et ses couleurs, tout le long de ta vie il roule, combattant sans relâche tes ennemis intimes, les chevaliers du Blues de la fin de journée qui, pardonne-moi cette évocation, ressemblent à des araignées.
Etre le sujet d'un tel prince, être le rayon d'une telle roue, d'un tel soleil fait passer par des hauts et des bas. Mais vois-tu, cela donne bonne conscience qu'être poète, cela vous apprend à être moral. Je sais bien, tu ne me crois pas, tu souris, tu te caches à ce qui pourtant est la vérité
Mais moi je sais très bien qu'un matin de septembre, quand les vents contraires croiseront ta route, dans le jardin où tu cultives quelques fleurs de souvenir, tu verras sur le sol pousser un nouvel arbre, pousser un nouvel hêtre ou une nouvelle fleur que j'y ai sans te le dire plantée. Ce sera peut-être un tournesol, fleur du soleil, et près de sa chaleur, tu oublieras les vents froids
Moi, déjà, je serai chez moi, ailleurs.
Ma chère chère chère chère chère Isaure
Si je te passais un savon, laverais-tu
dans ta mémoire les images que tu as de moi ?
Mais je ne connais pas la colère.
Je ne sais pas élever la voix
Je n'ai jamais su de ma vie
qu'élever un culte à la Beauté et à l'Amour
.
Et toujours il m'est retombé
sur la gueule.Ce que c'est que de péter plus haut qu'on a le culte...
[...]
Je t'embrasse,
Je t'à bientôt
Je t'au plaisir
Je t'à la revoyure
Je t'
Je t'
Je t'
N'en je t' plus la cour est pleine
L'OUBLI
(Chanson noire) (ou chanson
bègue)
(ou chanson bègue noire
: il faut pleurer à chaudes larmes pour la remplir))
Je t'aimais, je t'aimais...
Je t'ai mélangée
dans ma tête
Avec des fleurs et des oiseaux
:
C'est peut-être pour
ça que tu t'es envolée
Et c'est pour ça que
je t'aimais, je t'aimais,
Je t'ai méconnue simplement
Vu qu'à jamais tu t'es
enfuie
Sans te demander même
si
Je t'aimais, je t'aimais...
Jetez mes poèmes aux
orties
Qu'il en naisse de nouvelles
fleurs
De nouveaux oiseaux
A qui je dirai : "je t'aimais..."
DECRET NUMERO TEMPS DU TEMPS
Par les temps de "tant de chaleur
C'est pas possible",
Par les tempêtes,
Par les temps de "t'en (t)
as marre"
-Non, pas par les temps d'ovales
caresses
Pourquoi devrais-je écrire
"par les temps d'ovales caresses" ?
- Par tous ces temps là
Et aussi par le subjonctif
du présent
Que j'avais oublié au
passage
Isaure cachera
Son petit minois
Dans un gros nuage blanc
Ainsi en ai-je décidé
Et il en sera ainsi
Jusqu'à la fin des temps
J'ai de moi pour toi
Mille baisers plus fous les
uns que les autres
Se pressant en masse au bord
de ma voix
Mais quand vient ta lumière
Aussitôt ils s'éteignent
J'ai de moi pour toi
Tendresse et humour
Mais tu n'en veux pas
Tu as peur de moi
Tu veux m'oublier
Je sais tout cela
Et de moi à toi
Je sais que tu sais
Que je sais cela
J'ai de moi pour toi
Une grande amitié
Même si
Tu es partie
Et tu le sais aussi
J'ai de moi pour toi
Un drôle d'amour
Dont tu ne veux pas
Et pourtant il est toujours
là
Le drôle d'amour
Que j'ai pour toi
Ou plutôt que Javeh
Car maintenant Jovah
Me Athée de t'embrasser
Et de m'en Allah à Thouars
Dit le fou
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