Il y a cinq cents ans naissait
Renezia
Une commémoration
haute en couleurs
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C'est
devant un hôtel de ville fraîchement repeint de couleurs vives
que le doge Edmond RV 434 a prononcé hier une allocution qui fut
fort applaudie. Il s'agissait de lancer le désormais traditionnel
carnaval de Renezia : pendant les six mois à venir, festivités,
bals masqués et folies diverses vont permettre aux Rénitiens
et aux Rénitiennes de reprendre des forces pour retourner en septembre
au travail.
Mais la cérémonie d'inauguration revêtait cette année un caractère particulier. "Il y a cinq cents ans, a rappelé le doge, je m'en souviens encore très bien , tout le monde nous a pris pour des fous lorsque nous avons entrepris de transplanter sur des structures flottantes les principaux édifices puis l'intégralité de notre cité. Les grands travaux ainsi lancés en 1999 ne faisaient pourtant que répondre aux cris d'alarme lancés par les autorités scientifiques de l'époque : pollution de l'atmosphère, effet de serre, etc. D'autres signes avant-coureurs de la catastrophe à venir nous avaient conforté dans notre |
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décision.
Le monde entier s'était par exemple rué en masse dans les
cinémas pour voir le film "Titanic". Je ne redirai pas ce soir tous
les bienfaits que nous devons à notre entreprise collective : la
transformation de Rennes en Renezia, la métamorphose de notre cité
en une ville flottante a demandé à vos ancêtres bien
des efforts, mais ce chantier a été pour notre cité
l'équivalent de ce que fut, lors du premier moyen-âge, la
construction des cathédrales. De ce gigantesque travail de reconstruction,
c'est véritablement une société nouvelle qui est née.
Et lorsque, cent cinquante ans plus tard, la calotte glaciaire a fondu, engloutissant le monde entier sous un formidable volume d'eau, notre folie s'est révélée sagesse : nous seuls avons survécu au cataclysme. |
Les gondoliers
de la STAR avaient revêtu pour l'occasion leurs habits d'apparat.
On peut discuter de nos choix. Mais l'adoption du mode de vie vénitien de jadis par les habitants de notre cité s'avère au fil des années porteuse d'un bonheur que nul ne soupçonnait plus en cette fin du deuxième millénaire. Maintenant, fi des
discours pompeux, du cérémonial gnangnan et du tralala triste.
Musica ! Que la fête
Il s'ensuivait alors
un fest-noz endiablé mené de main de maître par Gianbernardino
Vighetti 305 à l'accordéon diatonique, Marcello Gabillardo
172 à la clarinette et Piero Méhaigneri 516 au violon.
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