CHAPITRE X : PETITS PLAISIRS RENNAIS
Texte 110 : La rivière ne traîne pas de chaînes...
    
 
        Ecoutez le sens de la vie. La rivière ne traîne pas de chaînes, elle a son propre mouvement. 
   
        La nation est un concept. On veut nous faire croire à une réalité en lui faisant produire des armées et des polices, des gouvernements et même des sentiments ! 
L'homme est une réalité. On veut nous faire croire à son indivisibilité en le mettant au pas, au travail et au lit la nuit. 
   
        L'homme libre cultive sa disparité, il n'a pas à se démettre de l'exigence au profit d'un concept. L'homme est une réalité dans le monde du désordre et le désordre est beau car il est toujours mouvant. Ce n'est pas l'ordre qui perpétue la vie. 
photo E. Crivin
 
        L'insécurité naît de l'homme terrassé par la chimère de la nation qui l'empêche de palpiter. L'homme ne voudrait-il plus chercher ni vivre en frôlant sa propre mort ?
En approchant les choses avec lenteur, nous immigrons. Nous reprenons un voyage oublié il y a douze mille ans.

        Ô mes frères, je suis une femme, car mon ventre est plein d'inventions et mon lait déborde d'amour. Vous pouvez rire du fou qui nie son sexe. Ce n'est pas le Front National qui le lui rendra, ni l'ordre car il est déjà loin celui qui marche dans le désordre.
 
        La rivière ne traîne pas de chaînes, elle a son propre mouvement.
 
                Gwénaël De Boodt
 
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