CHAPITRE XVIII : DES PARCOURS A N'EN PLUS FINIR
9, Patatourisme boucle 3
 
 
La boucle 2 nous a amenés face au cinéma Gaumont, quai Dugay Trouin 

     Empruntez la rue du Cartage (c'est le petit escalier qui part du bout de la queue du cinéma !). En haut, sur la place du Calvaire, au "Tire-Bouchon", on pouvait voir autrefois la mère Ubu qui attendait le père Ubu dans la salle d'attente du décerveleur. 
 
        Engouffrez-vous dans la rue de Montfort, duc de Bretagne, 1340-1399. A la Cigale, arrêtez-vous et entrez déguster une petite anisade en lisant le chapitre 2 de Tartarin de Tarascon. 

 
        En sortant, placez vous sous la protection de la petite vierge installée au-dessus de l'entrée du bistrot. Si vous oubliez de le faire là, rattrapez le coup au n° 4 de la rue. Des vierges protectrices, il y en a partout à Rennes.
 
        A côté de "Alter ego" (Ubu n'est il pas notre alter ego à tous ?), remarquez la porte au losange. Cette version en relief de la spirale, très jolie les jours de grand soleil est un des atouts de cette petite rue pleine de charme où l'on remarquera encore, au passage, l'enseigne du Chatham, la boutique de muséologie, l'enseigne de Giorgio. Chez Giorgio, est-ce qu'on peut acheter 

U n 
B el 
U niforme ? 

ou 

 U n 
 B onnet 
point U ? 

 
        A la bouquinerie du centre, si vous l'accompagnez, ne perdez pas Isaure de vue. Soit vous entrez avec elle, soit vous vous armez de patience en l'attendant. Elle ne résiste jamais à la farfouillette dans les bacs, à l'examen des vieux bouquins, au feuilletage des livres d'art et même des bandes dessinées érotiques.
 
        Dans la rue de Clisson, connétable de France 1336-1407, retrouvez la mère Ubu : c'est une des matriochkas en vitrine de la Maison slave. Plus loin, à droite, apprenez que sur les stores baissés de l'horloger est représenté un paysage à la Dali, avec des montres molles accrochées sur une branche d'arbre. 
 
        Tournez dans la rue de Toulouse. Le premier magasin de chaussures s'appelle Outre-mesure. Sans doute un spécial grands pompes (à phynances). Il n'est pas fait pour les arpenteurs au petit pied.

        Chez Swatch, la poignée de la porte est une montre (pas molle). En face, au dessus de la porte cochère du n° 5, il est écrit : « entrée interdite aux autos et aux voitures attelées ». On ne voit plus beaucoup de voitures attelées en ce début de XXIe siècle à Rennes !
 
        Prendre ensuite à gauche la rue Chateaurenault pour arriver place du Champ Jacquet. Tout de suite à gauche on trouve le siège du MLF. On pourrait s’étonner que ce fort sympathique mouvement soit devenu un magasin de fringues pour les dames, mais en ces temps de consommation galopante… 
 
 
 
        Outre les maisons à pans de bois et la statue de Leperdit, on admirera par ici quelques jolies portes (n° 8, n° 23), des éléphants bleus et des spirales au n° 18 de la rue du Champ Jacquet où la grille de la BNP n’est pas mal non plus.
 
        Dans la rue de Bertrand on pourra se procurer un chapeau de père Ubu chez « Top Hat, chapeaux et accessoires » : le « A » de « Hat » sur l’enseigne est justement constitué d’un bonnet triangulaire très pointu.

        Dans cette rue un peu à l’écart, il traîne un petit air de liberté tranquille qui se lit sur toutes les enseignes : « Vie privée », « A chacun sa façon », « Les délires de Lalie », « Le grenier du Roc », « Sous les pommiers », « La Procure – Matinales » « Farandole ». La proximité de l’Ecole des Beaux-Arts a fait fleurir là deux galeries (Jeanne Buanic et Tony Rocfort) ainsi qu’un « café des artistes » qui arbore une palette verte en guise d’enseigne.
 
        Au n° 10, dans la niche à vierge en plâtre coloré, l’enfant Jésus se tient debout. En dessous, aux numéros 9 et 10 de la rue, de grandes spirales gardent l’accès à des garages particuliers. Sur un mur, dessiné à la craie, un joli petit mouton nous invite à visiter la petite impasse où nous trouverons d’autres spirales, sur la maison aux volets verts.
 
        La vierge blanche, au carrefour avec la rue Hoche, nous fait signe de tourner à droite. Levez le nez pour voir des anges, des griffons, des salamandres, (au n° 10), des spirales au balcon, l’enseigne de la boulangerie, celle du Nabuchodonosor, la jolie porte du 8, le caducée du 6 et tout en bas de la rue, les 3 mascarons du Ty Breizh.
 
        On prendra là, à gauche, la rue Victor Hugo. Chez l’antiquaire, sous la jolie enseigne  de M. Dan Lailler, on pouvait voir dans la vitrine le grand sabre du père Ubu. Le père et la mère Ubu figurent au moins deux fois dans la rue : sur la grille en fer forgé de la porte, aux numéros 7 et 9, on les voit, l’air revêche, participer au carnaval du Blosne, déguisés en seigneurs de la cour de François 1er !
 
        On peut aussi les reconnaître parmi les six mascarons de la façade de l’hôtel Victor Hugo. Juste en face de l’hôtel, quelque chose d’assez symbolique : le magasin « la magie du temps » est à vendre !

        Jolie porte en fer forgé au n° 17 représentant des écoliers et des sirènes : une invitation à l’école buissonnière ?

        Il y a des spirales partout dans la rue : sur la porte du 6, au-dessus des fenêtres du 4, du 6, du 8, du 10, sur le balcon du 10.
 
        On en trouvera d’autres après avoir tourné à droite dans la rue Gambetta, notamment sur la porte de la piscine Saint-Georges et sur la décoration latérale. 

        Il y en a également sur le côté du Palais Saint-Georges et aussi sur le support d’enseigne de la crêperie « la gavotte » à l’entrée de la rue Saint-Georges.  

        On continue à descendre, on traverse le pont Pasteur et on tourne, avenue Janvier, à droite dans la rue Toullier jurisconsulte 1752-1835. Encore des spirales sur la façade latérale du lycée Emile Zola où exerça jadis le professeur Hébert dont Jarry s’inspira pour donner naissance au père Ubu.

 
Quand le jurisconsulte 
Les candidats poireautent 
Et quelquefois marinent : 

Au Festival (de sucre) de Cannes 
Ils se caramélisent, 
Ont les pieds en compote 

Et quand le président 
Annonce le résultat 
Le lauréat exulte 

Surtout quand il reçoit 
La palme (de sucre) d’or(ge)

 
        Chez Vasquez tapis, le 5 mai 2001, il y avait même des spirales sur les tapis en vitrine. On en trouve d’autres sur la façade du journal Ouest-Eclair (devenu Ouest-France), sur le support des lanternes et à la très jolie verrière de l’entrée.
 
        En face, à côté de l’agence Verney, rue du Pré Botté, se trouve une façade en mosaïque d’Odorico. Deux jolies spirales ornent le bas de la porte. 

        Le voyage se poursuit rue de la Chalotais jusqu’à la rue Lanjuinais dans laquelle on tourne. A voir dans cette rue : un lion, un mascaron barbu, Charlie Chaplin et une licorne. Au débouché sur les quais on traverse le parking face à la très belle maison verte aux balcons décorés de plein de… spirales !

 
        La boucle n° 4 commence un peu plus loin à gauche, rue Bouteiller.

 
 
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