Du point 1 au point 2 : Du cimetière de l'Est au T.N.B.
Cela aurait été bête de ne pas rentrer au Cimetière de l'Est, surtout que je n'y étais jamais allé avant ce jour.
La partie la plus émouvante à mon sens de ce cimetière est constituée par le cimetière militaire. On peut y voir les tombes de soldats belges, anglais, arabes et surtout de nombreuses croix portant la mention "connu de Dieu seul". Autant dire inconnus. Le cimetière est assez gris et froid, malgré le temps estival, tout comme le cimetière du Nord d'ailleurs, et pour s'y rendre, en suivant la rue Monseigneur Mouézy complètement déserte, on a effectivement l'impression de laisser la ville et la vie bien loin derrière soi. Mais quand on va au cimetière, de tout façon, qui plus est pour aller voir mamie, c'est toujours comme ça. Partout.
La place du Souvenir français est très agréable avec ses arbres et ses bancs blancs. On s'y arrêterait volontiers mais on n'est qu'au début du trajet. En face, il y a le Café de l'Est. On s'y arrêterait volontiers aussi mais on n'est qu'au début du trajet. Dans le pays d'où je viens, les enterrements sont une espèce d'expédition ponctuée de nombreux arrêts dans les bistrots. On y boit en souvenir du mort avec les copains ou les cousins qu'on a revus là et le retour à la maison... n'est pas aussi triste qu'on pourrait le présumer. Il faut bien noyer son chagrin dans quelque chose, n'est-ce pas ? Autant que ce soit dans la bière ! Il y a une chanson, excellente, de Jean Ferrat, qui raconte ça. Elle s'appelle "Alleluia". Il y a bien sûr aussi "Les funérailles d'antan" de Georges Brassens.
Au n° 58 de la rue Monseigneur Mouézy, on n'aperçoit
pas la locomotive en bois sur l'armoire du deuxième étage.
Et pour cause ! Les volets sont baissés pour cause de vacances des
locataires.
Plus loin à "Sofunair, monuments funéraires, caveaux, etc.", les photos en couleurs exposées dans la vitrine sont devenues bleues avec le temps. Une façon comme une autre de dire qu'on va… au ciel ?
Sur le trottoir de droite, le bar s'appelle le Solitaire ! Surtout on peut
y lire, à la fenêtre de droite, sur une feuille de papier
scotchée au mur : "Si tout le monde savait ce que tout le monde
dit de tout le monde, plus personne ne parlerait plus à personne
!"
En rejoignant la rue de Chateaugiron (maternel ?) on laisse de côté
sur la gauche la rue La Pérouse.
"Jean-François de Galaup, comte de la Pérouse,
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Par contre on repèrera facilement, en tournant dans la rue de Vern, à côté de "Black Caprice, spécialiste cosmétique et coiffure afro" l'enseigne de "Sahara couscous, livraison à domicile de paella, couscous, moussaka, cassoulet (libanais), tajine. Elle représente un livreur en action sur son dromadaire jaune. Ca nous change un peu des mobylettes rouges ! |
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Rue Saint-Hélier : où l'on reparle de l'Agence de flânerie amoureuse de Rennes et de sa directrice, Mlle Isaure Chassériau (ca faisait longtemps !).
Cette rue fait partie du parcours du théâtre proposé à ceux des clients venus manifester un désir de jeux d'enfants. Dans la ruelle du Faux Pont, sur le rebord de la fenêtre du Pub Sherlock Holmes, Isaure proposait à son client ou à sa cliente de reconstituer un puzzle de soixante douze pièces carrées. On pouvait s'aider en regardant le modèle derrière. On trouve en effet là un portrait en mosaïque de Jean-Baptiste Poquelin dit Molière mais personne ne sait pourquoi on a représenté ici ce si subtil observateur de l'espèce humaine... sans yeux !
Un autre jeu de l'agence consistait à restituer, à partir de la liste ci-dessous, six titres de pièces de Molière :
Les
précieuses femmes
Le médecin savant Le bourgeois ridicule Les femmes imaginaires le malade malgré lui L'école des gentilhommes |
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Vous traversez la rue et, comme indiqué par le "Guide", vous vous apprêtez à passer sous le porche du "Corneille".
Auparavant, répondez à la question super-banco :
Citez
les titres de huit pièces écrites par Pierre Corneille :
ding...
ding... ding... ding... ding... ding...
La réponse est sous le porche. Si vous avez quatre bonne réponses,
vous avez gagné un puzzle de 36 pièces représentant
Pierre Corneille.
Vous
pourrez épater les amis avec qui vous effectuez la visite du Parcours
du secret en préparant vos antisèches et en utilisant le
moyen mnémotechnique suivant pour retrouver les réponses
:
En effet
trois pièces commencent par C : Le Cid, Cinna, Clitandre
Une commence
par
H : Horace
Une commence
par
A : Andromède
Une commence
par
P : Polyeucte
Une commence
par
O : Oedipe
Une commence
comme "melon"
: Melite
On se demandera aussi pourquoi, dans cette rue dédiée au
théâtre, Anton Tchekhov n'est évoqué que par
"La Mouette", nom d'une poissonnerie locale !
Plus loin dans la rue, on passe devant Notre Dame de Lourdes. Sur la statue au-dessus de la porte d'entrée, l'enfant Jésus à le bras levé comme s'il criait "Miracle ! Miracle ! Ca remarche !". Sur le trottoir d'en face on trouve Jocelyne Ortho, corsetière orthopédiste agréée. Pour le cas où les miracles de Notre-Dame de Lourdes ne résoudraient pas tout ! |
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Au numéro 45, la boutique s'appelle "La boîte à gorges".
On y vend des cordes vocales ?
Au-dessus du porche, au même numéro, il y a un lion sculpté. Rappelons, (page 90 du Guide) la présence à Rennes de cette société secrète, Renezia, dont l'objectif est de transformer la ville en une cité italienne. Les nombreux lions présents sur les façades de la ville signalent la présence d'un membre de la secte dans le bâtiment. Une société finalement pas si secrète que ça ! |
Sur le poste à haute tension, on peut lire : "La retraite : danger
de mort" !
Il y a forcément d'autres secrets à glaner pour qui voudra
bien entrer dans la brocante du n° 58. Les machines à coudre
du n° 60 pourraient, elles aussi, nous dire bien des choses à
propos de ce qui se trame dans l'ombre. Quand à la dame sur l'enseigne
du Baccara, au n° 72, depuis le temps qu'elle est là, elle doit
connaître, à mon avis, tous les arcanes du quartier.
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La promenade Alain Gerbaut est fort agréable au soleil de ce jour férié : une jeune fille pêche dans la Vilaine ; la rivière est couverte de nénuphars ; les cloches sonnent au loin ; le bruit des voitures dans la rue Saint-Hélier est comme effacé. La promenade Alain Gerbaut est fort mystérieuse aussi : qui est la femme de mosaïque représentée sur le mur de la crèche ? Quel est le rôle des trois chauves-souris immobiles au bout de la rue ? Et que veut nous dire cette inscription signée "Espacil" : "A la poursuite du soleil". Déjà, au début de la rue Saint-Hélier, au-dessus d'une agence immobilière, on pouvait lire "Toujours plus loin". |
Au n° 89, si on est seul, on n'ose pas trop entrer dans la cour pour
lire le texte n°3. Ca n'est pas trop gênant à mon avis.
Par contre, pour aller au n° 116 bis de l'allée Saint-Hélier, il faut noter qu'on passe devant le Bar des 4 saisons (de Vivaldi), un lieu où se réunissent périodiquement les gens du quartier qui font partie de Renezia. |
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Après la Passerelle des Bonnets rouges commence une très jolie promenade le long de la Vilaine. Elle est malheureusement ponctuée de signes cabalistiques divers (des tags !) dont la signification est loin d'être évidente et dont l'aspect esthétique est plus que discutable. Mais bon, dans une cité moderne, il faut sans doute laisser s'exprimer aussi ceux qui n'ont rien d'intéressant à dire ! |
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Avant de prendre l'allée Marc Elder, je suggère un petit
détour, à droite, sur le boulevard Laënnec pour aller
voir la cour du lycée Laënnec-Robidou, le seul endroit de Rennes
où, à cause d'un micro-climat très particulier, il
pleut en permanence des cacahuètes (plutôt que des
hallebardes !). On y admirera aussi la transformation instantanée d'un palais des mille et une nuit en un gratte-ciel manhattanien : Rennes-sur-Tapisvolant y devient New-York-sur-Vilaine. |
Joli graff (difficile à déchiffrer, impossible à photographier)
le long de la rivière, dédié à une certaine
Anne-Claire. L'Allée Marc Elder est un peu un jardin secret pour
les amoureux.
Au bout de la promenade Marc Elder, face à l'arrière de l'hôtel Venezia, on pourra se reporter à la page 92 du Guide pour connaître les particularités maintenant bien connues de cet hôtel.
Je suggère un arrêt rafraîchissement derrière
la fontaine sur le quai de Richemont.
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La traversée du jardin du Palais Saint-Georges est très agréable et le chemin vers la rue de Paris fait découvrir lui aussi des petits bouts de jardin secret dans le centre ville.
Le texte de Bernadette Blond prend effectivement tout son sens à
être lu sur place.
Avant d'entrer dans le Thabor, tout en haut de l'allée Jeanne Guillon, penser à tourner à droite pour admirer dans l'impasse les seules peintures rupestres en plein air de Rennes. Imaginer la tête des gens qui habitent derrière la grille. Je suggère de coller l'oreille au trou de la serrure (ça changera de l'oeil !) pour capter les confidences d'un éventuel dinosaure à propos de la disparition de son espèce. |
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Pas de commentaires supplémentaires. Ah
si : Zébulon !
S'arrêter au Fildefériste, rue saint-Melaine et se demander
si l'enseigne est constituée de deux feuilles ou de deux plumes.
Remarquer la présence d'un fer à cheval porte-bonheur au n° 47 de la rue Saint-Melaine. Se souvenir que le Runside Café s'appelait autrefois le Rimbaud. Place Hoche : s'arrêter près de la fontaine pour lire les quatre textes des parcours croisés mentionnés dans le Guide. Sur la gauche, admirer la poignée de la porte d'entrée du café "Le Petit Bazar" : il s'agit d'une version revue et corrigée du "Penseur" de Rodin. A quoi tu penses, Hortense ? |
Admirer aussi, place Sainte-Anne, sur la gauche, la porte d'entrée du magasin "Le Miroir à deux faces". Elle a bien mérité le poème que Théodore Chassériau (le cousin de l'autre !) lui a jadis écrit !
Rue d'Echange, remarquer, à la Maison du peuple la plus haute porte-fenêtre
de Rennes. A l'époque ou Noë était encore vivant, c'est
une girafe qui habitait ici. Ce qui explique la taille de la porte-fenêtre.
L'endroit le plus visité de Rennes est encore celui qui regorge le plus de secrets, de mystères et d'équations à deux ou trois inconnues !
Trouverez-vous par exemple, rue du Griffon, le domicile de Mlle Electricité, fée très active et très célèbre aux environs de 1900.
Saurez vous déceler "un coeur dans une toiture" ?
Saurez vous trouver une serrure en forme de coeur, une poignée en forme de lettre G, la maison du prince d'Orange (elle porte 3 rondelles au dessus de l'entrée), les statues moyen-âgeuses de Jean Gabin, Jean Carmet, François Mitterrand, Roland Dumas et Pierre Mauroy ?
Saurez-vous lever le nez et voir la vierge mauresque ? Verrez vous les
"malemains" sur
l'écu
? Le chevalier à l'artichaut ?
Et surtout, pourrez vous me dire où sont partis les tenanciers de
l'Auberge du Chapitre ? Sur l'ardoise en dessous du chat-gargouille, il
était écrit dernièrement : "Partis en croisade jusqu'au
cinq septembre". En croisade contre qui ? Contre quoi ?
J'ai juste trois dernières questions à propos du Nez-rouge :
La bouteille de Heineken géante, sur le côté a-t-elle réellement appartenu à Gargantua ?
Où sont passés les livres qu'on voyait jadis à la fenêtre du premier étage ?
Sert-on encore le cocktail du secret dans cet établissement ? Sinon,
est-ce qu'on peut en obtenir la recette ? J'en ai déjà
la nostalgie !
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