MUSICIENS D'AILLEURS : LE CHEF D'ORCHESTRE N'AIME PAS MA MUSIQUE
4. Les curiosités de l'orchestre (de Bretagne ?)
 
 
 Le chef d'orchestre est effondré : ses musiciens sont ravagés. Cela n'a pas suffi d'éjecter l'armée des douze singes et les trois perroquets hurleurs. Les joueurs de tennis, les creveurs de tambours et les Picasso du dimanche sont allés se faire voir ailleurs sur internet.
 
L'orchestre avait repris figure humaine. Seul animal égaré là un canard quelquefois se faisait entendre. Cela fait "couac couac" mais dans un orchestre, un canard c'est normal, enfin, c'est toléré, du moins pendant les répétitions. C'est comme un sucre pour les enfants, c'est comme un journal déchaîné, un canard. 
 Ce qui est moins normal, c'est le manque d'éducation du flûtiste. Il vient à l'opéra en rollers et il n'enlève même pas ses patins à roulettes pour répéter. Quant aux calembours qu'il échange à haute voix avec le basson, il sont plutôt du genre vaseux.

- Rue Le Bastard, t'as la crème !
- Rue du Pré Botté les fesses !
- Rue d'Antrain de huit heures quarante-sept
- Rue de Paris Sissi la bonne soupe !
- Place du Champ de Mars UT pila MI !
- Du combien tu chausses, Takovitch ?
- Dans l'allée Marc Elder niaients des Mohicans !
- C'est rue des Francs Bourgeois que ma Jésus demeure !
- Tu savais, toi, qu'il avait habité rue de l'Alma, Mahler ?

Tout cela chagrine le chef
 
Il y a des jours où, carrément, il devient chèvre.
Il y a des jours où ça le fait tourner bourrique
Il y a des jours où tout cela se termine par une distribution de noms d'oiseaux.
Le chef est de plus en plus furieux de cette situation

Comme dit le flûtiste, histoire de remettre de l'huile sur le feu :
- Il y a même des jours où… hibou !

 

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