LES POEMES DE THEODORE CHASSERIAU
21. Le jardin du Thabor
  
 
Le temps n'existe pas au jardin du Thabor : 
Les statues ont toujours eu l'air mélancolique, 
La volière a toujours été un lieu magique, 
Dressée droit vers le ciel comme un temple d'Angkor. 

Sous le kiosque aux piliers ornés de rouge et d'or 
Trois harmonies font retentir de la musique : 
On écoute un moment le flûtiste lyrique 
Et la clarinettiste et le joueur de cor. 

Vers l'ample roseraie les familles trottinent. 
Sur les bancs de Brassens où parfois se lutinent 
Colombine et Pierrot dans leurs blanches amours 

Tout un chacun s'assoit et reste sans rien dire. 
Au jardin du Thabor, au fond, depuis toujours, 
Depuis la nuit des temps, chacun vient et respire. 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le dimanche 25 février 2001 est un jour
à marquer d'une pierre blanche : 
il a neigé à Rennes !