CHAPITRE XII,
     LES POEMES DE THEODORE CHASSERIAU ET LES VOTRES
Texte 112 : Déambulatoire
 
Ne recherche pas
dans les brumes des mémoires
l'ombre du passé !
Les ruines des souvenirs,
l'herbe folle les étouffe.
 
                     De brique et de pierre,
                      caparaçonnée de bois,
                     décoiffée d'ardoise,
                    la bicoque de tes rêves
                     attend sagement ton heure.
Lève ton regard
au-delà du vieux collège !
Les pigeons écoutent
dans le magnolia en fleur
le vol léger du désir.
 
Crois-tu que survienne
au coin de la rue prochaine
un regard ami ?
Sur le pavé : tant de traces !
Au ciel, peut-être, un oiseau…
 
Ne pas revenir,
revivre quelque épopée
et clore l'espace
sur tes pas comptés nombreux
de la ville en ses délires !…
 
Mais tendre la main,
élargir grand l'horizon :
"Si on se parlait…"
Ne pas changer de trottoir
dans ta frayeur des rencontres.
 
Poursuivre le rêve
pas à pas, de rue en rue…
C'est quoi le désir ?
 
        Pierre Bourges
 
 
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