LES POEMES DE THEODORE CHASSERIAU
7. La pianiste au vélo blanc
 

LA PIANISTE AU VELO BLANC

La pianiste rousse
A posé son vélo blanc
En bas de chez nous

Nous l'avons gagnée
Par le plus grand des hasards
En venant ici

C'est superbement
Que toujours ses doigts caressent
Le clavier d'ivoire

C'est dans la baignoire
Qu'on entend le mieux ses gammes
Et ses exercices

Jamais je n'ai tant
Fait trempette de ma vie
Que ces derniers jours

Faut-il déclarer
Ce nouvel amour idiot
A la préfecture ?
 
Ou bien faut-il dire 
A celle qui en est cause 
Comme on est fou d'elle ? 

Si je lui écris, 
Faut-il remettre le mot 
D'amour en mains... propres ? 

Ah, ne disons rien ! 
Savourons le doux plaisir 
Du feu silencieux 

Jouissons de voir 
Le vélo blanc déjà là 
Lorsque nous rentrons 

Déshabillons-nous. 
L'eau est chaude comme il faut 
Et... C'est du Chopin ! 

 
 
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