LE DOSSIER RENEZIA
8. Du nouveau sur Renezia (12-03-2000)
 
 
         En bas de la place des Lices, une nouvelle enseigne : Saint-Germain des Lys. Une charrette dans la cour et sur celle-ci des caisses qui contiennent des bouteilles de vin. Sur la caisse du bas, une mention : Marquis de Terme. Et dessous le blason du monsieur. Un lion. Encore un lion, toujours un lion. Lion de Flandres ou lion de Venise ?
 
 
 
         Quand on entre dans la rue des Innocents, on commence par croiser des oies... blanches ! Et puis plus loin, à la Notte, la pizzeria gardée par un Polichinelle rouge et vert, on voit par la fenêtre, dans l'ombre, la signature laissée à même le mur par les membres de la société secrète Renezia. Oh bien sûr, ils ne sont pas fous, ils n'ont inscrit que leur prénom : Luigi, Alberto, Federico, Gina... Mais la présence dans la salle voisine d'un masque d'Arcimboldo, le peintre spécialisé dans les portraits de grosses légumes, confirme que les membres de la secte Renezia se réunissent ici régulièrement. Malheureusement les livres d'or qu'ils remplissent à chacune des séances en indiquant le menu, la liste des présents, l'ordre du jour, etc... ces trois livres d'or auraient d'après le serveur du restaurant disparu lors du déménagement des archives de l'INRA.
 
***
 
         D'après M. Pierre B. de Redon, la maison qui fait l'angle de la rue des Innocents et de la rue Saint-Louis serait un bateau retourné. Il en serait de même des deux hôtels particuliers qui présentent à la place des Lices la joliesse de leurs pans de bois étagés. M. Pierre B. aurait fait cette découverte en consultant les archives de l'INRA (Institut de navigation renitienne aéroportée). 
M. Pierre B. n'a pas pu nous dire lui non plus où se trouvaient ces archives de l'INRA si mystérieusement disparues 
 
        Rue d'Antrain une nouvelle pizzeria est apparue ces derniers temps. Il s'agit de la Gazza ladra. Cette pie voleuse n'a qu'un tout petit tableau de chasse à son actif : un spaghetti et une tomate, pas de quoi nous entonner l'air des bijoux de la Castafiore. 
 Par contre, on pourra s'étonner du fait suivant : les lettres du mot "ristorante" sont inscrites verticalement sur le côté droit de la façade. Avec ces lettres en forme de spaghettis tordus on peut écrire : "Rennes", "trone", "état", "roi" et "star" ! Etonnant, non ? 

         Rennes écrite avec des spaghettis ! Une espèce de renaissance du style nouille ! 

 
         Encore une autre surprise, et de taille cette fois : la boutique de l'Artisanat monastique commercialise des masques permettant d'assister au Carnaval de Venise ! Si même les moines font partie de Renezia, où va-t-on ? 
 
En face de la boutique se trouve l'institution Saint-Martin. Cela n'est pas sans nous rappeler l'anecdote rapportée par le  "Guide de la ville invisible" à propos de San Martino minore. Ce saint était tellement en état de grâce qu'il pouvait voler et emmener les Vénitiens d'une rive à l'autre du grand canal en les transportant dans ses bras. 
 
         Avec les deux lions de Venise au-dessus du porche d'entrée du n° 48, avec la présence autrefois ici de l'Agence de Flânerie Amoureuse de Rennes, on ne peut plus douter que nous nous trouvons ici dans un quartier très "chaud". Mais on ignore toujours où se réunissent les membres de Renezia qui habitent ce quartier. A l'Ailleurs ? A l'Institut culturiste rennais ? chez Oniris ? Au Natchez ? A la Petite Capri ? 
 
         Il faut relever enfin, au "Fil d'Ariane", entre la fin de la rue de Dinan et le parvis de l'église Saint-Etienne, la présence d'autres lions sculptés dans le bois. Mais n'est on pas ici dans une petite Venise ? Devant la façade blanche, baroque et ensoleillée de l'église Saint-Etienne, que manque-t-il à votre avis ?
- Bravo, oui, c'est ça ! Un puits !
 
         Un puits sans fond dans lequel nous pourrions jeter toutes nos questions sans réponse...
 
         Un puits magique d'où nous pourrions tirer mille sujets de rêverie...
 
 
 
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