Particularités : les enfants sont daltoniens et les parents boivent du gros rouge aux repas et en dehors des repas 

Le grand père 

Eusèbe Lerouge, dit le baron, est le fondateur du premier cercle d’œnologie rennais en 1821, cercle dont la président d’honneur, Marie-Bernadette Lebreton,avait inventé la devise bien connue : « Quand mon verre est vide je le plains, quand mon verre est plein je le vide ». Un restaurant de Rennes a pris récemment pour enseigne le portrait d’ « Eusèbe sifflant un verre », peint par Amaury-Duval en 1839.

Eugénie, Lerouge par son mariage, est née Leblanc, ce qui lui a permis d’ouvrir pendant quelques années une cave Lerouge-Leblanc. Elle a créé un modèle de tire-bouchon universel, utilisé aussi bien pour les bigorneaux ou les carottes de terrain pétrolifère que pour les vieux Bordeaux.

Oliver (prononcer Oli-vert). Mort l’année dernière en traversant au feu d’un passage piéton. Des géraniums verts ornent sa tombent.

Paulette. Matrone de la maison elle se fait facilement remarquer par le manteau vert qu’elle porte été comme hiver. On la surnomme Paulette l’Albinos. 

Le fils (ci contre) 

Petit, gros, rougeaud et goguenard, le jeune Anatole porte sur lui les marques du vice familial. Ahuri quand ça l’arrange et espiègle sitôt le dos tourné, il se nourrit exclusivement de fraises tagada et de ketchup.

Eugénie a hérité du prénom de sa grand mère, ce dont elle est très fière quand on sait qu’Eugénie, la grand mère, avait un charmant visage agrémenté d’une bouche édentée et quelques vibrisses aux commissures des lèvres. Eugénie junior n’a pas de caractéristiques particulières si ce n’est une poitrine généreuse : « de quoi alimenter une nursery entière ».