Cher Philippe
Je suis l'homme à la tête de corbeau. Suis-je l'homme-médecine qui guérira avec ce masque tes moments de tristesse tel un médecin du moyen-âge soignant la peste ? Suis-je le corbeau de la fable de La Fontaine ? Mais mon fromage est parti. Maître Renard est déjà passé par là, je crois. En tout cas ma tête fait peur au milieu de tout ce carnaval de rires et de sourires. Je suis le visage corbeau, tel un dieu égyptien qui rappelle à tous les figures de la tragédie et du sacré.
Sache, Philippe, que toute fête est sérieuse. Malgré
ses airs de carnaval elle impose de prendre ses distances avec le quotidien,
de se déguiser pour faire plaisir aux enfants : le rire est une
chose sérieuse ; la vie est si triste sans un sourire d'enfant.
|
|
|
|
|